Avantages

S’abandonner à la magie du fjord

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Les routes serpentent entre des lacs miroitants et des monts hérissés d’arbres multicolor­es, les couleurs évoquent la palette d’un peintre pointillis­te. La région du Saguenay-Lac-Saint-Jean déploie ses paysages grandioses sublimés par l’été indien.

Une piste chaotique tracée dans les bois mène à la pourvoirie du Cap-au-Leste. Récompense : une vue à couper le souffle sur le fjord et la vallée glaciaire cernée par la forêt boréale. Côté terre, les deux cents hectares du domaine se prêtent aux promenades. À tenter pour s’enfoncer plus avant dans la dense forêt : le quad. Avec cet engin ultra-maniable, on avale les kilomètres sans croiser âme qui vive sur des sentiers balisés. Envie de sentir le frisson de la vie sauvage ? On s’isole pour une nuit en pleine forêt, dans un refuge sans eau ni électricit­é. Le climax de la soirée sera sans aucun doute la sortie en canoë au clair de lune sur le lac des Sables. Au retour, des émotions plein le coeur et le corps, on s’endort en écoutant les crépitemen­ts du poêle chargé de bûches. Quelques vallons plus loin, Sainte-Rose-du-Nord, « la perle du fjord », est une des plus jolies étapes que proposent les navettes maritimes qui croisent sur les eaux sombres du fjord. Embarquons. Le bateau file de caps escarpés en cascades vertigineu­ses, jusqu’à L’Anse-Saint-Jean. Le temps y semble suspendu : un vieux pont couvert surplombe une rivière à saumons et des maisons centenaire­s à galeries ont un air de La petite maison dans la prairie.

Dans cette quête de nature, on poursuit vers le nord : à la lisière de la forêt boréale pointent les cimes du parc national des Monts-Valin. De notre refuge, tout confort cette fois, on s’aventure en canoë sur les méandres de la rivière Valin. Au rythme sage des pagaies, on avance entre ses anses et ses îles, obstruées par les fameux barrages de castors. Patience, les adorables rongeurs finissent toujours par montrer leur frimousse, le plus dur étant de faire du surplace sans trop de bruit. Puis on prend de la hauteur en mode randonnée. L’escarpemen­t embaume le parfum résineux des sapins et des épinettes. Au sommet du pic de la Hutte, le panorama embrasse les basses terres aux lacs scintillan­ts et au magnifique camaïeu de couleurs forestière­s. L’automne peint les feuilles des bouleaux en jaune, celles des peupliers et des mélèzes en vert, avec une touche rouge pour les érables à sucre.

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Lacs-miroirs à Cap-au-Leste

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