Oui cheffe ! La gastronomie se conjugue au féminin avec une seule règle : le talent
LA GASTRONOMIE AU FÉMININ SORT ENFIN DE L’OMBRE, SANS ESPRIT REVANCHARD MAIS PAR LE TALENT. BRAVO, LES FILLES !
Haut les fouets.
Trop longtemps, les arbres Pic (Anne-Sophie, 3 étoiles Michelin à Valence) et Darroze (Hélène, cheffe landaise installée à Londres et à Paris) ont caché une forêt multiple de talents féminins tapis dans l’ombre. Et pourtant, les cuisinières ne manquent ni dans les écoles de formation ni dans les brigades… Par un documentaire
( À la recherche des femmes chefs, 2017), puis un livre passionnant mêlant portraits, interviews et recettes ( Elles cuisinent, 240 p., 39,95 €, éd. Hachette cuisine), l’auteure Vérane Frédiani fait oeuvre utile afin de mettre en lumière ces talents culinaires.
Efforts récompensés.
Dans les émissions TV comme dans les classements internationaux, les cheffes gagnent en notoriété et reconnaissance : la Bretonne Dominique Crenn a accédé, en novembre, au cercle restreint des triplement étoilés Michelin pour son adresse à San Francisco ( Atelier Crenn). Même le domaine du vin, parfois considéré encore comme une chasse gardée masculine, s’ouvre enfin : Pascaline Lepeltier, une Angevine de 37 ans travaillant à New York, a réussi l’exploit de cumuler en 2018 le titre de Meilleur Ouvrier de France et de Meilleure Sommelière Française.
Tous feux tous femmes.
C’est à nous aussi, en tant que clients, de choisir des tables de cheffes pour se régaler, en donnant leur chance à de jeunes talents : Amélie Darvas, 29 ans, Äponem, à Vailhan (34), élue Meilleure Table du Fooding 2019 ; Manon Fleury, 27 ans, Le Mermoz, Paris 8e ; Mikaela Liaroutsos, 32 ans, Étsi, Paris 18e ; Tatiana Levha, 34 ans, Le Servan et Double Dragon, Paris 11e … et plein d’autres adresses près de chez nous !