Huîtres, saumon, foie gras, champagne ? Les fêtes dans l’assiette (sans risquer la prison pour dettes)

CHAMPAGNE, HUÎTRES, SAUMON, FOIE GRAS… COMMENT S’OFFRIR LES STARS DE FIN D’ANNÉE EN ÉVITANT À NOTRE PORTE-MONNAIE DES LENDEMAINS DE FÊTE DIFFICILES ? NOS SUGGESTIONS.

Sublimer les produits d’exception

Pour épater les invités, on mise sur les stars du réveillon en version miniature. Nos astuces : saupoudrer d’un peu de caviar une brouillade d’oeufs, râper de fines lamelles de truffe sur un velouté de châtaignes, ajouter des dés de saumon à une salade de lentilles, ou proposer le saumon fumé façon assiette nordique, avec d’autres poissons fumés moins chers : hareng, truite ou maquereau (env. 4 €/300 g chez Monoprix ou Carrefour). Côté foie gras, le bocal de 180 g de foie gras d’oie coûte 33,10 € sur foies-grasdu-ried.fr : parfait en copeaux sur une salade de roquette avec des tranches de magret fumé, des croûtons de pain grillés et une vinaigrette au balsamique. Quant aux huîtres, on les sert par 3 ou 4 en entrée (lire encadré p. suivante). On peut aussi les présenter « à la girondine », accompagnées de crépinettes (petites saucisses plates bien grillées) et de pain de seigle, pour un accord terre-mer.

Commander à plusieurs

Pour le vin, le champagne… on se regroupe, avantageux pour éviter les frais de port. Par exemple, chez Coudray Ozbolt, maintes fois médaillé, ils sont gratuits à partir de 250 € (pour commander, mieux vaut appeler au 03 86 39 47 65) ; idem pour le champagne de Michel Testulat : frais d’expédition gratuits dès 14 bouteilles commandées (14,90 € la bouteille Tradition Brut, champagne-michel-testulat.com). Et aussi : vinouii.com, pour acheter groupé en direct auprès de vignerons. Plus il y a de participants, plus les prix baissent.

Soigner la mise en scène

Joliment dressés, les aliments les plus simples se transforment en vedettes. Notre truc préféré ? Utiliser un emporte-pièce ou un cercle à pâtisserie pour présenter une purée de légumes, un écrasé de pommes de terre ou du riz. Et ajouter quelques fines herbes fraîches ou une pincée de curcuma ou de paprika pour la couleur. On peut aussi dessiner des motifs dans chaque assiette à la pointe du couteau avec du caramel de balsamique maison.

Pister les ventes privées et les boutiques d’usine

À deux pas de la chocolaterie Lindt, à OloronSainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques), se trouve son magasin d’usine (ouvert toute l’année, du lundi au samedi et jours fériés, de 9 h à 18 h 30), avec des offres promotionnelles et des déstockages réguliers, top pour une razzia avant les fêtes. Même principe à la Chocolaterie De Marlieu, dont le magasin d’usine à Chimilin, Vals du Dauphiné, est ouvert du lundi au vendredi, de 9 h à 18 h (tél. : 04 76 66 60 00). Sur Internet, veepee.fr et showroomprive.com lancent régulièrement des offres champagne, chocolat, foie gras ou pain d’épice… avec une livraison garantie avant Noël.

Trouver des variantes

En troquant saumon fumé, saint-jacques… contre des produits moins chers et d’excellente qualité, ça fait son effet. On remplace le saumon par de la truite, les saintjacques par des pétoncles,

le caviar par des oeufs de poisson, le chapon (très cher)

par un poulet fermier ou des cailles… Au rayon bulles, mieux vaut servir un vouvray pétillant ou un bon crémant d’Alsace (Mayerling Brut de la cave de Turckheim, 9,45 €, cave-turckheim.com) qu’un champagne de piètre qualité.

Poissons, crustacés… viser le juste prix

On profite d’une promo quelques semaines avant le jour J (les prix flambent à son approche) et on congèle. On peut aussi tenter l’achat de dernière minute en grandes surfaces : le soir du réveillon, juste avant la fermeture des magasins, on dégotte le foie gras ou les fruits de mer déjà préparés au rabais (parfois jusqu’à - 50 %). Envie de truite ou de carpe ? Direction les fermes marines (lieux d’élevage des poissons), qui ont leurs magasins et vendent moins cher qu’en boutiques traditionnelles. Par exemple, la Pisciculture de Villette, dans les Yvelines ( pisciculture.fr). En ligne, on commande sur o-poisson.fr qui livre en moins de 24 h, dans toute la France, colis de poissons frais, crustacés, conserves artisanales.

Volailles… miser sur les labels

Mieux vaut choisir un Label rouge ou une volaille qui vient du Gers (souvent moins chère) plutôt que de Bresse. Et, pour limiter les intermédiaires, donc les surcoûts liés aux marges, on achète directement chez le producteur : les volailles de Xavier Abadie, dans le Gers, sur chapons.fr (expéditions possibles), celles d’Ille-et-Vilaine sur lesvolaillesdupatis.fr (en vente à la ferme directement). Notre conseil ? Contacter les éleveurs par téléphone, ils livrent parfois eux-mêmes dans certaines régions. Dans le Nord-Pas-de-Calais, l’abattoir de Licques (licques-volailles.fr) propose en vente directe des volailles prêtes à cuire (env. 9,5 € le kg pour une dinde fermière).

Faire son foie gras soi-même

Ça revient moins cher qu’acheter une terrine toute prête. On le choisit de préférence déveiné (voir « Infos, astuces & Cie » dans ce numéro). Par exemple, le Foie gras de canard cru extra des Landes déveiné Lafitte, 42,90 €/480 g, lafitte.fr. À noter qu’il doit avoir une belle couleur caramel, sans taches, et être ni trop gros ni trop petit (le poids idéal est autour de 600 g, donc, pour une grosse terrine, en prévoir deux).

Madame est servie

Pas envie de passer la soirée derrière les fourneaux ? frichti.co revisite ses entrées, plats et desserts à la sauce fêtes de fin d’année. On commande en ligne, on se fait livrer, et le tour est joué, à prix très abordables (6 € les entrées, entre 10 et 15 € le plat...). Livraisons à Paris et Ile-de-France. Il manque du fromage ? Un bon pain pour les huîtres ? Direction epicery.com pour se faire livrer en un temps record, à Paris et à Lyon, des produits d’artisans et de commerçants du quartier, aux mêmes prix qu’en magasin, moyennant 2,90 € de livraison (tarif unique). Le site fait aussi la part belle aux ventes privées éphémères, dans toute la France, avec jusqu’à - 50 % de réduction.

Les desserts… ont de beaux restes

Qui a dit que le pain rassis ne pouvait pas faire un bon dessert ? Les Anglais maîtrisent depuis fort longtemps l’art du pudding. Et nous ne nous en tirons pas mal avec notre pain perdu. Et les blancs d’oeufs qu’on n’a pas utilisés quand on a concocté notre dernière crème anglaise… En les congelant, on peut les réutiliser pour en faire des meringues, une mousse au chocolat, des financiers... Autre idée pour ne rien gaspiller : des verrines avec les restes de bûche. Avec un peu de crème de marrons, du yaourt ou de la faisselle, on fait des miracles. Un fond de champagne ? Idéal pour un sabayon qui pétille : 4 jaunes d’oeufs frais battus avec 70 g de sucre, à fouetter dans une casserole au bain-marie en ajoutant 10 cl de champagne et 5 cl de jus de pamplemousse pour faire tripler de volume. Fouetter hors du bain-marie jusqu’à refroidissement et verser sur des dés de fruits frais.