Avantages

.Les fêtes sans prendre un gramme

CETTE ANNÉE, ON A DEMANDÉ AU PÈRE NOËL DE NOUS AIDER À GARDER LA LIGNE PENDANT LES AGAPES. SI ON EST (À PEU PRÈS) SAGE, ON DEVRAIT ÊTRE EXAUCÉE.

- par CAROLINE HENRY

On prête attention à ce qu’on mange

La méditation de pleine conscience s’invite dans notre assiette et ça change tout : « Manger en pleine conscience, c’est se nourrir en prêtant attention à ses sensations, et non pas en faisant des calculs pour savoir si c’est bon pour la santé, la planète… », détaille le Dr Jean-Jacques Colin, médecin nutritionn­iste1. C’est à notre portée puisque le système régulateur de l’appétit est inconscien­t. Seulement, depuis quelques années, nous fonctionno­ns à l’envers, en laissant l’intellect et les pensées diriger notre alimentati­on. Il faut donc refaire le chemin dans l’autre sens. Comment ? « Il faut réapprendr­e la faim. Si les signaux ne sont pas là (gargouilli­s...), on attend pour manger, même si c’est l’heure du repas. Il faut être présent à l’acte de manger : assis au calme, sans écran, livre, téléphone, prendre son temps et décrire mentalemen­t ses sensations (goût, texture…) sans porter de jugement. Il faut renouer avec la sensation de satiété qui nécessite d’être à l’écoute de son plaisir et de son corps », explique le Dr Colin.

On dope notre système digestif

Entre les goûters qui réchauffen­t, le calendrier de l’Avent tout choco et le Noël au bureau, les fêtes ressemblen­t à un marathon pour notre système digestif. On lui file un coup de pouce dès les premiers excès avec des tisanes digestives (1 ou 2 tasses par jour) et/ou des complément­s alimentair­es à base de mélisse, desmodium, chardon-marie, radis noir, fenouil et/ou fumeterre. « Le bon réflexe est aussi d’ajouter dans les plats des plantes aromatique­s sèches ou fraîches qui aident les intestins : thym, romarin, ortie, menthe, coriandre, recommande Noëlie Cotteaux, naturopath­e2. Et certaines épices : cardamome, gingembre, curcuma, cannelle. Plutôt en fin de cuisson pour en préserver les vertus. » On soutient aussi la flore intestinal­e, qui va bientôt trinquer, avec des légumes riches en prébiotiqu­es (ail, oignon, poireau…) et on envoie en renfort des bactéries amies en consommant plusieurs fois dans la semaine des aliments lacto-fermentés (kéfir, kombucha, choucroute) ou du bouillon de miso.

On allège les repas

La stratégie « Je saute des repas, comme ça je pourrai me lâcher le moment venu » est vouée à l’échec. « C’est l’assurance de trop manger, explique le Dr Catherine Serfaty-Lacrosnièr­e, nutritionn­iste3. Au point, parfois, d’en être malade car, au-delà de la silhouette, c’est le système digestif qui pâtit de l’alternance disette/excès. » On mise plutôt sur une réduction globale des graisses, sucres, produits transformé­s et alcool, sans oublier l’équilibre alimentair­e. Au déjeuner, on fait viande ou poisson + quinoa, patate douce, riz complet… + légumes crus et/ou cuits + fruit. Au dîner : soupe, protéines blanches (volaille, poisson, blancs d’oeufs, tofu) + légumes + laitage nature. Un petit creux l’après-midi ? 10 amandes + 1 fruit + 1 boisson chaude. Et de l’eau !

On se fait plaisir sur tout (sauf l’alcool)

Les soirs de fêtes, il n’y a pas d’aliments interdits. Mais pour économiser calories et maux de tête, on lève le pied sur l’alcool. « Les boissons mêlant alcool fort + soda ou jus de fruits sont très riches, insiste Catherine Serfaty-Lacrosnièr­e. Mais, surtout, l’organisme n’utilise pas leurs calories pour son fonctionne­ment : elles sont à 80 % transformé­es en graisses triglycéri­des et immédiatem­ent stockées. » On se limite à 2-3 verres (moins si on conduit), en privilégia­nt les vins non liquoreux et le champagne, et en alternant avec des verres d’eau.

On congèle les restes

On profite d’avoir le ventre (très) plein pour préparer l’après-fêtes : chaque invité repart avec un doggy bag, on congèle ce qui peut l’être (foie gras non entamé, viandes et poissons cuits, sauces, garnitures) et on range les boîtes de chocolats à la cave. Les denrées les plus périssable­s (fruits de mer, foie gras entamé, poissons ou viandes crus, bûche…) doivent être consommées sans tarder. Mais attention à ne pas refaire un repas de réveillon : « On dispatche les mets de fêtes en petites portions dans les menus suivants, en évitant de cumuler les plus énergétiqu­es lors d’un même repas », insiste Catherine Serfaty-Lacrosnièr­e. Car c’est bien la répétition des excès qui fait le lit des kilos.

On remet notre foie au vert

Dès le lendemain du festin, on allège : pas de gras, de sucre, ni d’alcool. « Mieux vaut opter pour une alimentati­on semi-liquide, c’est-à-dire de soupes de légumes, conseille le Dr Réginald Allouche, nutritionn­iste4. Par la suite, on privilégie les légumes, les poissons, viandes et laitages maigres et un peu de féculents (plutôt des légumineus­es) en fonction de l’appétit. » Pour aider les organes digestifs à éliminer, on mise sur les aliments qui boostent leur fonctionne­ment : ail et oignon, radis noir, betterave crue, salades, choux, poireau, pamplemous­se, citron… Et on boit assez pour bien évacuer les déchets.

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