AU NOM DE LA LOI. Le dindon de la farce ? Moi ? Ah non
Prélèvement douteux, usurpation de comptes, chèque en bois, on se laisse prendre une fois, mais pas deux !
Je suis prélevée pour des abonnements téléphoniques auxquels je n’ai jamais souscrit
C’est la faute au prélèvement SEPA (Single Euro Payments Area), car, pour le mettre en place, on n’a plus besoin de donner une autorisation à sa banque, il suffit de communiquer ses coordonnées bancaires à un fournisseur. Aussi, pour peu que l’on ait eu un chéquier volé ou son compte piraté, les fraudeurs peuvent utiliser les RIB. Il faut alors contester le prélèvement par courriel auprès de sa banque qui le rejettera, sans frais. On fait aussi une recherche dans ses historiques pour vérifier qu’il n’y en a pas eu d’autres, car on dispose d’un délai maximum de 13 mois suivant la date du débit en compte pour émettre une contestation. À l’avenir. On adresse à sa banque sa liste blanche*, à savoir les coordonnées de tous les fournisseurs autorisés (électricité, eau, téléphone, gaz, etc.) à effectuer des prélèvements sur ses comptes. La banque doit, donc, sans avis contraire, bloquer tous ceux qui ne sont pas répertoriés.
* Art. 5-3. du règlement européen 260/2012 du 14 mars 2012
Le montant encaissé par le site marchand ne correspond pas à mon achat
On dispose de 8 semaines pour contester un prélèvement autorisé mais erroné, à compter du débit, et à notre banque pour nous re-créditer la somme. Cela ne dispense pas du paiement, alors on envoie le montant exact à son créancier.
À l’avenir. On garde précieusement les captures d’écran des paiements effectués en ligne, les tickets de CB pour justifier (au cas où…) l’erreur ou le double prélèvement.
J’ai payé par coupon PCS un téléphone sur un site d’annonces. Je n’ai rien reçu.
Exiger un paiement par coupon PCS Mastercard, Transcash… c’est le dernier système utilisé par les arnaqueurs à l’annonce. Les PCS sont des cartes de paiement prépayées, qui s’achètent dans les bureaux de tabac et se rechargent avec des coupons, prépayés aussi. La technique est simple : avant d’envoyer l’objet, l’escroc demande le numéro du coupon, comme preuve de paiement. Illico, il encaisse la somme et on ne reçoit jamais l’objet. Impossible de se retourner puisque aucune pièce d’identité n’est demandée et que les coupons sont au porteur. À l’avenir. On préfère les systèmes de paiement sécurisés comme PayPal, Masterpass, qui offrent, sous conditions, des garanties si l’objet est non livré.
L’acheteur a acheté ma voiture avec un chèque de banque… en bois !
Officiellement, un chèque de banque est une garantie, car c’est l’organisme bancaire qui l’émet après avoir bloqué la somme sur le compte de l’acheteur jusqu’à l’encaissement par le bénéficiaire. Malheureusement, les fraudeurs savent les contrefaire. En cas d’arnaque, on dépose plainte, mais on a peu de chances d’obtenir gain de cause, car les escrocs utilisent aussi de faux papiers. On peut tenter de déposer plainte contre sa banque en revendiquant l’arrêt de la chambre commerciale de la Cour de cassation d’octobre 2008, qui a estimé que « le banquier est tenu de vérifier la régularité apparente du chèque », mais il faudra apporter la preuve que la falsification du chèque était évidente et pouvait être décelée lors d’une rapide inspection visuelle. Mais c’est très rare qu’une banque soit jugée responsable pour l’encaissement d’un faux chèque de banque.
À l’avenir. On vérifie si la banque existe en téléphonant, en vérifiant sur Google. Avant de donner les clefs du véhicule, on scanne le chèque à sa banque pour qu’elle en confirme l’authenticité. On peut aussi passer par des tiers : Paycar, PayPal, Paylib…