PARCOURS SANTÉ. Vivre mieux et plus longtemps
On s’inspire des secrets des centenaires et des dernières avancées de la science pour préserver notre organisme et vivre (plus) longtemps en bonne santé.
Bonnenouvelle : il n’y a pas que les gènes qui déterminent à quelle vitesse nos rides apparaissent, nos cheveux grisonnent ou nos articulations coincent. Loin de là, puisque c’est surtout l’interaction entre les événements auxquels nous serons confrontés dans notre vie et comment nous allons les gérer qui détermineront la qualité de notre vieillissement. Les dernières études estiment que notre environnement, ce que nous mangeons, notre activité physique, notre lieu de vie – entre autres – contribuent à 70 % à notre longévité et notre capacité à bien vieillir. Quels gestes adopter ou éviter pour conserver une santé de fer ? On a creusé toutes les pistes…
Les secrets des centenaires
Okinawa (Japon), Ikaria (Grèce), Nicoya (Costa Rica)… aussi éloignés soient-ils, ces lieux ont pourtant des points communs : leurs habitants vivent plus longtemps que le reste de la population et la concentration de centenaires au km2 y est incroyable. Pour expliquer ce phénomène, les chercheurs ont analysé le mode de vie au sein de ces territoires appelés « zones bleues ».
➜ Manger moins. Si, dans certaines zones bleues, on se tient aux 3 repas par jour, dans d’autres, on prend des collations toute la journée avec une règle simple : le repas le plus copieux doit être pris avant le milieu
de l’après-midi. En plus de mieux respecter les signaux de faim et de satiété, cette pratique permet souvent de réduire l’apport calorique global de la journée. Or, manger entre 15 et 30 % de moins, tout en ayant des apports suffisants en vitamines, minéraux, protéines, etc., allongerait la durée de vie en bonne santé.
➜ Adopter le régime méditerranéen
(ou similaire). Composé de nombreux fruits et légumes, de céréales complètes, de poisson, d’huile d’olive, il est blindé d’antioxydants qui permettent de lutter contre les radicaux libres, en partie responsables du vieillissement prématuré de l’organisme. En revanche, les centenaires mangent peu de viande, presque pas de sucre ni de produits transformés, lesquels favorisent l’inflammation du corps et accélèrent l’apparition de nombreuses maladies (cancer, diabète, Alzheimer…).
➜ De l’activité physique. En pratiquer 3 h par semaine permettrait de paraître 10 ans de moins, a démontré une étude canadienne. Et il n’est jamais trop tard pour s’y mettre puisque, même après 65 ans, les non sportifs qui suivent un programme d’entraînement de 3 mois voient leur peau rajeunir. Des bienfaits qui vont au-delà de l’esthétique : en compilant les études, des chercheurs ont observé que l’état de santé général s’améliore proportionnellement au niveau d’activité physique. Dès quelques minutes de marche par jour, coeur, muscles et cerveau sont plus en forme.
➜ Une vie sociale bien remplie. Vivre dans une communauté solidaire, avoir des amis, de nombreuses connaissances et/ou être entouré de sa famille est un facteur clé pour conserver une bonne mémoire et des capacités cognitives au top. Les recherches montrent aussi que faire du bénévolat quelques heures par semaine réduit les risques de démence et de maladie cardio-vasculaire.
➜ Une bonne gestion du stress. Avec la malbouffe et la sédentarité, le stress est un facteur de vieillissement à part entière. Pour mieux gérer les coups durs et résister à la pression, la plupart des centenaires déclarent avoir une pratique religieuse ou spirituelle. Récemment, il a été prouvé que la méditation en pleine conscience – qui aide à ne pas se laisser dominer par ses émotions – participe à lutter contre le vieillissement du cerveau en créant de nouvelles connexions entre les neurones. D’autres recherches ont montré que méditer ralentit la vitesse de raccourcissement des télomères, des « capuchons » situés à l’extrémité des chromosomes et qui sont des marqueurs de vieillissement.