« Faire mes propres cosmétiques, ça m’éclate »

« Maintenant, je consacre souvent mon temps libre à la tambouille. Je prépare mes produits cosmétiques moi-même et ça m’éclate. J’étale tout sur ma table, cire, cristaux de soude, spatule, bol, balance… et je suis les recettes des ateliers Les Flamants Verts*. Je pèse, écrase, mélange, ajoute des gouttes d’huiles essentielles (pas plus que le nombre indiqué sinon c’est pourri). Connaître la composition de mes produits m’invite à en utiliser moins, comme pour le dentifrice ou le déo. J’économise aussi de l’argent. Par exemple, avant je dépensais 6 € de lessive par mois, et moitié moins aujourd’hui avec ma préparation à base de savon de Marseille. En découvrant ces ateliers, j’ai découvert en même temps le “zéro déchet”. Je reviens de loin : je ne recyclais même pas… Je suis originaire d’Espagne et, là-bas, ce n’est pas encore entré dans les moeurs. Ma façon de consommer a complètement changé. À la fac, fini la bouteille d’eau, je prends une gourde. J’achète en vrac et j’évite le plastique : à moi les brosses à dent en bambou et la limonade en bouteille en verre que je garde pour y mettre ma lessive, tout comme mes pots de confiture pour mes shampoings secs. Bref, c’est la révolution à la maison ! Ce n’est pas pour déplaire à mon amoureux qui est à fond depuis longtemps. Avant, je râlais quand il me demandait de trier dans trois poubelles ou de les emporter à trois rues d’ici. Et quand il ramassait les déchets sur les trottoirs, ça m’exaspérait. Aujourd’hui, on est sur la même longueur d’ondes. Bon, parfois, quand il s’absente, il m’arrive de jeter discrètement la bouteille de lait dans la poubelle générale, mais je culpabilise tellement après… Mes prochains ateliers ? Liquide vaisselle, savon et masque pour les cheveux. Je suis tellement fan que j’ai traduit les recettes pour mes copines espagnoles. »