BIEN mes DANS gambettes On les aimerait plus fines, plus toniques, mais surtout moins lourdes et sans douleurs. Nos pistes pour garder la jambe légère.
Jambes douloureuses, fourmillements, chevilles gonflées… Dès que le mercure grimpe, la moitié d’entre nous ressent les symptômes d’une insuffisance veineuse. Et ce n’est pas une question d’âge, puisque, entre 18 et 39 ans, 1 femme sur 5 exprime une gêne1. Pour ne plus en avoir plein les pattes, on adopte une nouvelle hygiène de vie. Ça persiste ? On file chez le phlébologue (lire encadré).
RÉDUIRE LE TEMPS ASSIS. C’est un véritable challenge car, entre notre chaise de bureau, le siège dans les transports et notre canapé, la tentation de s’affaler est partout. Résultat : nous passons en moyenne 7 h 25 par jour assise, ce qui est nuisible à la fois pour le coeur et le système veineux. Autre mauvaise nouvelle : marcher 10 000 pas par jour ou faire du sport ne suffit pas à compenser les méfaits de la sédentarité. Il faut donc ruser pour rester un maximum de temps debout (passer ses coups de fil en marchant, s’aménager un bureau debout, laisser tomber la voiture…) et, surtout, se lever au moins toutes les heures. Pas très motivée ? Dommage, c’est le seul moyen de ne pas aggraver la fragilité capillaire (des petits vaisseaux « éclatent » et marquent nos jambes) et la cellulite.
MARCHER, MARCHER, MARCHER… active la pompe veineuse, à condition d’adopter la bonne démarche : le mouvement de bascule doit venir par le haut du corps, et la jambe arrière tendue plutôt qu’en jetant la jambe vers l’avant. « Cette marche physiologique permet en déroulant bien le pied, du talon jusqu’au bout des orteils, de mieux propulser le sang veineux des mollets vers le coeur », précise le Dr Anne Taquet, angiologue-phlébologue2. Côté chaussures, le top, c’est un petit talon de 2-3 cm, ceux de plus de 5 cm sont à éviter. On peut choisir du plat si la semelle est suffisamment souple (on doit pouvoir la plier), mais il faut que le talon reste maintenu : en tongs, on traîne les pieds pour avancer.
PENSER À RESPIRER. En adoptant une respiration ample et abdominale (elle « passe » par le ventre, qui se gonfle et s’abaisse), on active l’effet pompe du diaphragme, et on facilite la circulation des 4 l de sang présents dans les veines. Pas évident ? La méditation ou le yoga permettent de prendre conscience de son souffle au quotidien. « Pour ne pas gêner la respiration et la circulation, on évite aussi les vêtements qui compriment la taille ou le ventre », rappelle Julia Lemetais, masseur-kinésithérapeute.
ADOPTER LES PLANTES COUP DE POUCE POUR SE SOULAGER.
Les extraits de vigne rouge, marron d’Inde, petit houx, hamamélis ou écorce de pin maritime (Pycnogénol) contiennent des flavonoïdes antioxydants qui resserrent un peu les tissus pour limiter gonflement et douleurs. « Ils ont une action antiinflammatoire sur les veines pour soulager l’inconfort, mais n’agissent pas sur les causes mécaniques du problème et ne peuvent pas remplacer la marche et le mouvement », prévient le Dr Taquet. Attention aussi aux contre-indications, notamment pendant la grossesse.
Étude Ifop pour SIGVARIS GROUP France, « Les Français et leurs jambes », décembre 2019. http://pulscircula.fr/
MINI-DICO SPÉCIAL JAMBES
Insuffisance veineuse. Le sang ne circule pas bien dans les membres inférieurs. Les conséquences à court ou à long terme sont les varices, oedème, phlébite, ulcère, douleurs…
Jambes lourdes. Elles « pèsent » et sont douloureuses avec, parfois, de l’oedème (accumulation de liquide qui entraîne un gonflement), des crampes ou des démangeaisons. C’est le signe d’une insuffisance veineuse, mais, en soi, ce n’est pas une maladie. Varicosités. Petits vaisseaux superficiels dilatés, visibles en surface des jambes (bleus, rouges ou violacés). Ils sont disgracieux, mais pas dangereux. Varices. Ces veines très dilatées ne font pas circuler correctement le sang, qui stagne. Les varices peuvent être visibles ou cachées, mais doivent toujours être traitées car on risque des complications : thrombose, ulcère de jambe, hémorragie… Phlébite. La veine est obstruée par un caillot sanguin. Il peut s’agir d’une urgence vitale si celui-ci est situé dans une veine profonde, migre et obstrue les artères qui irriguent les poumons (embolie pulmonaire).