Big Bike Magazine

TRIP

C’EST L’HISTOIRE D’UNE BANDE DE POTES QUI DÉCIDE DE FAIRE LE GRAND VOYAGE, ATTIRÉS PAR LE RÊVE AMÉRICAIN, LES ORIGINES DU FREERIDE ET L’IMMENSITÉ DES FORÊTS DE LA COLOMBIE BRITANNIQU­E. EMBARQUEZ EN COMPAGNIE DES BONS GARS DU GIROMAGNY ENDURO TEAM DANS LEU

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Le team Giromagny part en tournée enduro en Amérique du Nord, entre Belligham, Squamish, North vancouver, Nanaimo et Whistler. Une aventure épique avec de sacrés oiseaux!

Nous sommes au printemps 2016 et un vague projet en direction des anciennes terres indiennes est en train de se mettre en place. Fin juillet, la feuille de brouillon est devenue réalité pour les neuf rideurs du team qui embarquent en direction de Vancouver. Une heure avant l’atterrissa­ge, on ne décroche pas notre nez du hublot : nous survolons les Rocheuses canadienne­s et le spectacle est à la hauteur de nos attentes… Une fois arrivés à bon port, le rythme change et on s’énerve un peu : récupérati­on des deux pick-up, montage des vélos, la petite troupe s’affaire et met le cap rapidement vers Bellingham, aux USA, à deux pas de la frontière canadienne. C’est Dave Conley de chez Transition Bikes qui nous accueille chez lui, et a priori il n’avait pas compris qu’il devait quasiment loger une équipe de foot ! Et voilà comment le mot « trip » prend tout son sens dès la première nuit. Entre canapé, hamac, voiture, et terrasse, on dort comme on peut en mode squat, mais avec le grand sourire d’un Dave ravi de nous accueillir dans sa maison.

BELLINGHAM : AMERICAN LIFESTYLE ET ENGAGEMENT

Dès le lendemain, la troupe se dirige vers les trails de Bellingham guidée par Dave : nord de Galbreith, Waterfall, Towers, puis la session shuttle du soir où on enchaîne deux fois Chuckanut avec Double Black et Double Down. On est rapidement mis dans l’ambiance avec un niveau technique et un engagement déjà bien élevé pour le premier jour. Les trails de Bellingham sont nombreux et variés, la forêt est assez dense et Dave nous emmène là où les gars de Transition roulent toutes les semaines : la terre est dure et poussiéreu­se (merci au mois de juillet très sec) et les passages dans la pente sont souvent bien tendus ! Suite à un excès de confiance, Paul ouvre le bal question boites, dans un arbre qui semble avoir traversé sans prévenir… On vous rassure, le conifère s’en sort sans une égratignur­e, mais le bilan est un peu plus corsé pour Paul, qui doit rester quelques jours au repos forcé. Morale de l’histoire : si vous partez en trip plusieurs semaines avec des potes, évitez de prendre des risques le premier jour, ça peut gâcher rapidement la fête… Pierre Henni, le Steven Spielberg de la troupe, sor t sa caméra le deuxième jour de ride pour filmer une section sur Blade Reversal. C’est un trail super fun à rouler situé à l’ouest du magnifique lac Whatcom, du côté de la Sudden Valley, mixant terre meuble, passages rapides, gros virages en appui, poussières et sauts en tous genres. Terrible ! On enchaîne ensuite de l’autre côté du lac, pour rouler sur « Surf n Turf », accessible après quarante-cinq minutes de montée à la pédale sur un chemin 4x4. Au programme : du single track au milieu des fougères, quelques sauts, puis des virages serrés, beaucoup de pente, beaucoup de poussière, et une arrivée avec baignade dans le lac obligatoir­e (tout autant que quelques bières partagées avec un sourire jusqu’aux oreilles). Trois jours que nous sommes sur le continent américain, et l’expérience est déjà magique ! On goûte la gastronomi­e et le houblon local, notamment à la Kulshan Brewing à Bellingham, où la bière est fabriquée sur place et la nourriture excellente. L’autre bon plan, hormis l’Aslan Brewing Company qui fabrique la fameuse « Party in the woods », bière de Transition Bikes, est sans aucun doute ce camion parqué sous une ancienne stationser vice non loin de Kentucky St, où l’on a mangé les meilleurs burritos de notre séjour. Folie !

NORTH VANCOUVER : TRIPLE CROWN ET TRIPLE CLAQUE

Il est temps de remettre les voiles au Canada où un autre guide de luxe nous attend : Andreas Hestler, ancien Olympien en XC aux JO d’Atlanta de 1996, plusieurs fois champion national au Canada, ambassadeu­r Rocky Mountain et créateur de la fameuse BC Bike Race (qui fêtait en 2016 sa 10e édition). Nous prenons place à North Lonsdale, North Vancouver, dans la maison que nous avons réservée via Airbnb, à cinq minutes en voiture des trails de Fromme Mountain, l’une des trois montagnes qui surplomben­t Vancouver. Au nord de la ville, Fromme, Seymour et Cypress Mountain s’élèvent un peu comme une couronne, d’où le nom « Triple Crown ». Trois montagnes constituée­s de forêts primaires, de cèdres centenaire­s magnifique­s et d’une terre qui rendrait jaloux les jardiniers du château de Versailles ! Plusieurs dizaines de trails pour piétons et vététistes y sont créés et entretenus avec le souci de respecter au mieux la forêt. Cela fait plus de 20 ans que des singletrac­ks y naissent, autant vous dire que la constructi­on et le tracé des trails sont devenus une véritable science maîtrisée à la perfection par des trails builders devenus des références dans le monde entier. Les sentiers ne dénaturent pas la forêt, les rochers et autres pierres plus petites sont laissés ou remis en place, les passerelle­s sont construite­s sur place avec les cèdres de la forêt et le travail de ravinage est invisible et super efficace. Les trails de North Vancouver sont des oeuvres d’art à tous les niveaux, et pour tous les niveaux. Après une matinée en auto découverte à Fromme, à rouler sur Expresso, Bobsleigh ou encore Ladies Only, Dre (le surnom d’Andreas), nous emmène à Seymour. Paul’s, Dale’s, Forever After, High School, Boogie Man, Baden Powell… On enchaîne tout à la pédale et on prend même du plaisir à la montée, notamment sur la magnifique « Good Sir Martin Climb » toute en lacets à travers cèdres et fougères, faisant presque oublier que les cuisses commencent à piquer. On finit par une descente qui vient à peine d’être shapée : John Deer. Rapide, pas très technique et hyper fun, c’est le spot parfait pour finir la journée, à tel point que cer tains se la refont une deuxième fois. Les gourmands ! Évidemment, un tel régime donne grand soif, alors nous prenons le Sea Bus pour aller dans le centre de Vancouver le soir, direction le Cambie Bar, lieu prisé des étudiants Erasmus. Entre deux bières et un excellent burger, la French Touch fonctionne bien pour certains, mais on n’en dira pas plus car « ce qui se passe au Cambie Bar reste au Cambie Bar »…

Le lendemain, c’est shuttle au programme. On file vers Cypress Mountain qui s’élève à 1440 m d’altitude et qui, l’hiver, est une station de ski réputée (hôte de quelques épreuves des JO en 2010 d’ailleurs). Dre et Jason nous guident à travers la brume qui s’est installée en altitude, l’ambiance mystique rend l’atmosphère complèteme­nt unique. On roule sur Sagar, puis Bonus Round, Nelson Creek, Sleepery Canoe et ses passerelle­s peu rassurante­s, Tall Cans ou encore Wu Tang pour finir sur une touche musicale. Au final, nous enchaînons 977 m de descente assez technique et raide dans de la terre meuble à souhait et des racines, au milieu d’arbres immenses qui deviennent plus petits en bas avec une terre plus rocailleus­e puis sablonneus­e. De quoi bien se faire la main !

CUMBERLAND : BELLE AU NATUREL

C’est fou comme l’ambiance peut changer quand on se retrouve sur une île, aussi grande soit-elle. On embarque toute la troupe à Horseshoe Bay en direction de Nanaimo, une ville située sur Vancouver Island. L’horizon s’ouvre à nous et l’air de la mer nous invite à une nouvelle évasion. Après plus d’une heure de route en remontant la côte est de l’île, nous arrivons à Cumberland, un ancien village minier d’environ 3000 habitants, qui nous offre une ambiance digne du Far West. Avant même de poser nos sacs au Riding Fool Hostel, on est déjà sous le charme de ce village qui semble être hors du temps. Martin Ready, guide VTT avec sa structure Island Mountain Ride, nous rejoint pour nous accueillir autour d’une bière dans le salon commun de l’auberge. Sous ses airs de cowboy solitaire pas forcément chaleureux, nous apprendron­s à connaître celui qui nous a sans doute le plus marqué de notre trip, un mec amoureux de son île et de ses trails, amical, marrant et finalement hyper attachant. Dès le lendemain de notre arrivée, Martin nous emmène pour une grosse journée de ride à Cumberland. Le paysage est aéré et la végétation verdoyante. On aperçoit la mer à l’horizon après quelques minutes d’ascension sur de longs chemins 4x4. On se met en jambe sur Found Link, petite boucle rapide, avant de monter au départ de Vanilla, une monotrace sinueuse, rapide et fun en forêt, qui s’ouvre ensuite pour offrir une belle vue dégagée. On enchaîne sur Block Head, Numb Skull, Gravity et DC/DH avant de se restaurer en ville autour d’un burrito à l’excellent Biblio Taco puis de digérer un chocolat chaud juste à côté. Pas de trêve pour les braves, notre guide nous fait reprendre de la hauteur sur ses trails poussiéreu­x, sinueux, parfois bien pentus et techniques, mais toujours hyper grisants (Bear Buns, Tea Pot, Truffle Shuttle, Bronco’s Perseveran­ce, Missing Link). Comme après toute bonne journée sur le vélo, on s’hydrate une fois de plus au houblon frais offert par Martin dans son jardin (ça y est, c’est à ce momentlà que vous vous dites que vous lisez les aventures d’une bande de poivrots… No comment !). La soirée post-ride continue au Riding Fool Hostel où notre guide préféré,

décidément plein de surprises, nous a ramené un saumon fraîchemen­t pêché par son père. Mike, qui s’occupe du Bike Park de Mount Washington, et Jeremy, le boss de l’auberge où nous dormons, nous rejoignent pour partager l’excellent barbecue et une partie de billard. La météo pluvieuse du lendemain nous pousse à faire la grasse mat’, ce qui n’est pas plus mal finalement. Puis nous décidons d’aller salir les crampons au Bike Park de Mount Washington : les fans de passerelle­s et de sauts en tous genres enchaînent les rotations tout l’après-midi sur le seul télésiège disponible, et nous profitons du superbe paysage malgré la boue présente sur les parcours. On continue notre aventure le lendemain à Forbidden Plateau, au nord-ouest de Cumberland, en compagnie de Martin et de son collègue Michael qui sont venus faire trempette avec les frenchies puisque la pluie s’invite en milieu de journée. D’ailleurs, la réponse de notre guide à la question « Il va faire quel temps demain, Martin ? » devient culte puisque collant si bien au personnage vivant au jour le jour : « You know what ? (imaginez Droopy qui parle) It’s gonna be what it’s gonna be! ». Autrement dit, « Vous savez

quoi ? Ça sera comme ça sera ! » Le terrain du jour est rocailleux sur le haut, rempli de racines plus bas en forêt, technique, pentu et glissant (forcément avec la pluie), mais l’endroit est tellement beau que le plaisir est toujours aussi intense. La montée en shuttle nous permet d’accéder à des trails comme Punisher, Refrapator­y, Cabin Fever, Sleder, Ruber ou encore White Rabbit. Ouais, ils sont bons pour donner des noms les Canadiens ! La pluie est allée rafraîchir d’autres latitudes et nous faisons route vers Hornby Island pour ce quatrième jour avec Martin. Deux traversées en bateau plus tard, et nous nous retrouvons sur cette petite île préservée qui regorge de singles tracés au milieu d’une forêt magnifique. Grâce à quelques hippies qui, il y a plus de 25 ans, avaient peu de distractio­ns sur leur île à part la pêche, Hornby possède parmi les plus vieux singles tracks de Colombie-Britanniqu­e et a même accueillie dans les années 1990 le Bike Fest, un des premiers évènements VTT au monde. Avec plus de 50 trails et 80 kilomètres de tracés, un point culminant à 300 m d’altitude et une terre meuble à souhait, Hornby offre un terrain de jeux idéal pour tous niveaux, le top pour quelques jours en famille. Mais pour le Giro Enduro Team, pas question d’enfiler des perles… Arrivée en haut de Middle Bench Trail et d’Outer Ridge, qui offrent une vue magnifique sur la mer, la troupe enchaîne sur des singles tracks plus rapides et plus funs les uns que les autres. The Way, 4 Dead Aliens, Death Tube, No Horses, Washing Machine, Hot Rim… La fluidité des tracés à travers les arbres verts de mousse est incroyable, et après une grosse journée de pédalage et de glisse le sourire aux lèvres, nous finissons sur la plage. Il est temps de remettre les vélos sur le bateau-navette qui relie Denman Island en 10 minutes, et de quitter avec émotion Martin Ready.

SQUAMISH : DANS LA PENTE COMME UN CHIEF

À mi-chemin entre Vancouver et Whistler, Squamish est le berceau de la culture amérindien­ne et l’une des plus vieilles villes du Canada. Mais c’est aussi devenu un paradis pour tous les amoureux de nature et de sports outdoor, dont l’escalade, grâce aux nombreuses falaises présentes et surtout l’imposante Stawamus Chief, dit The Chief, falaise granitique qui s’élève à 702 m au-dessus de la mer, symbole spirituel pour les uns, et spot de grimpe incontourn­able (au même titre que Half Dome à Yosemite) pour d’autres. Ici, on découvre un terrain de jeux typé DH avec les sauts et les gros virages relevés de Full Nelson et Half Nelson, mais aussi les singles plus engagés de 19 th Hole, P-Nuts Wild Ride, Fred, Tinder, Your Mom ou encore Angry Midget, le tout accessible en voiture via la poussiéreu­se Garibaldi Park Road à 10 minutes de la ville. Il est ensuite temps d’aller à la rencontre d’un invité local pas comme les autres, le jeune prodige Jackson Goldstone, qui s’offre une belle part’ dans la vidéo du trip filmée de main de maître par Pierre Henni. Pendant que certains filment avec le Canadien de 13 ans le lendemain, d’autres enchaînent les rotations et se font quelques frayeurs sur Grin and Holler, qualifiée de piste la plus dure roulée pendant le trip ! Gros coeur, gros niveau et baudrier conseillés… Pour le goûter de fin de tournage, Jackson et son père Ron nous emmènent en ville déguster une glace au Gelato Kids, le spot favori du jeune Canadien. Les frenchies enchaînent la soirée avec burgers et bières en terrasse avec vue sur The Chief à la Howe Sound Brewery. La vie ! Nous avons rendez-vous le lendemain avec Jeff Riemer, un autre très bon guide local, ingénieur de métier et membre actif/traceur de parcours de la BC Bike Race. Cette fois, on se remet en mode pédalage et nous allons au nord du côté du lac Alice et de son parc provincial. Du parcours facile au tracé hyper technique, Jeff nous fait découvrir une partie de son terrain de jeux sur 50 Shades of Green, Marc my World, Entrails, Boney Elbows, Huesco, Crouching, Squirrel, Hidden Monkey ou encore Kiki. Des singles magnifique­s en sous-

bois, dont certains mènent à une vue imprenable sur la baie de Squamish. C’est là qu’une partie de l’équipe découvre les fameux rock slabs, des dalles rocheuses parfois énormes et souvent très pentues, assez typiques de la région. Quand tu te retrouves en haut d’un slab, tu te dis que si le mec de devant passe, c’est que ça passe ! Le cul sur la roue arrière, les doigts sur les freins, on engage dans la pente sur la roche qui n’est pas si glissante que ça, à part quand il fait très sec, comme c’était le cas lors de notre trip… Finalement, on prend vite goût à ce nouveau jeu et on passe des dalles de plus en plus pentues. Le niveau technique monte d’un cran et c’est grisant. Après quelques belles sensations, nous finissons l’après-midi par une baignade improvisée au lac, en caleçons et peaux de chamois. Merci Jeff !

WHISTLER : LA CLASSIQUE

En route pour Whistler, la dernière étape d’un trip qui touche à sa fin. On quitte la vue sur la mer et continuons plus au nord sur la fameuse Sea to Sky Highway (Road 99) qui mène à Whistler, puis Pemberton que nous n’aurons malheureus­ement pas le temps de visiter. Nous posons nos valises à la superbe auberge « Alpine Lodge Whistler » et profitons du jacuzzi pour un moment de détente, puis de la terrasse et du barbecue pour le diner, suivi d’une mini jam-session à la guitare offerte par les autres locataires, le tout sous un ciel étoilé époustoufl­ant. Là, on est bien ! Le lendemain, c’est

bike park plein gaz. Certains décident de limer A-Line sans attendre, et d’autres montent profiter de la vue à Top of the World, le sommet de la station accessible en télésiège (et contre quelques dollars supplément­aires), qui s’élève à 2137 m au-dessus de la mer et offre une vue imprenable à 360 degrés sur les sommets alentour. À voir. Top of the World, c’est aussi ce fameux single-track emprunté lors des Enduro World Series, offrant un dénivelé négatif de 687 m sur une distance de 4895 m, sur un parcours assez rocailleux et plutôt technique pour enduristes et descendeur­s. Un incontourn­able pour ceux qui préfèrent le côté nature d’un beau trail plutôt qu’une piste de park. Mais attention, si Whistler est aussi réputée, c’est bien pour son park qui propose 70 trails sur 4 zones géographiq­ues : Garbanzo, Peak, Creekside et Fitzsimmon­s. Whistler au mois d’août, c’est aussi faire la queue aux remontées mécaniques au milieu des légendes du VTT, voire partager avec eux un début de piste. Cool. Le charme y est et les fans sont comblés. Pierre appelle son pote Audric Lacour, un Français exporté à Whistler devenu guide, qui emmène les férus de virages relevés, passerelle­s et autres sauts énormes sur ses meilleurs spots. En plus d’être hyper sympa, le gars en a sous la poignée de gaz ! A-Line, Top of the World, Dit Merchant, Freight Train, No Joke, Crank it up, Ninja Cougar et Drop in Clinic sont au menu de la journée. On se rejoint à la terrasse du Blacks Pub pour s’hydrater au pied de la Blackcomb Excalibur Gondola, en plein coeur du village. Après plusieurs jours passés dans des endroits plutôt naturels et loin des grandes foules, se retrouver à Whistler du jour au lendemain c’est un peu comme arriver à Disneyland un samedi ensoleillé sans s’y être préparé mentalemen­t : ça fait bizarre. Il faut dire qu’à une journée du début des Crankworx, la station bat son plein. Mais on ne se laisse pas abattre et comme nos ventres gargouille­nt, on se retrouve à un restaurant japonais bien noté, le Nagomi Sushi, en compagnie d’un autre Français de l’Est, François Bailly Maître. C’est le dernier soir du trip pour le Giromagny Enduro Team, alors le lit va attendre longtemps que quelqu’un daigne s’y coucher… La troupe préfère nettement la bonne ambiance du Buffalo Bills, un pub/boite de nuit où nous réussisson­s à trainer un Vosgien pas trop mauvais au guidon d’un vélo : Rémi Thirion. Les « Giros » plient bagage le lendemain, avec un mal de crâne certain et déjà la nostalgie de moments inoubliabl­es passés en Amérique du Nord. De ces quinze jours passés au guidon de nos vélos, nous retiendron­s les paysages grandioses, les trails d’une qualité incroyable roulés en compagnie de locaux passionnés, amicaux et chaleureux. Si la découverte d’autres cultures est un des points clés de tout bon voyage, le partage d’une même passion, en l’occurrence celle du VTT, quel que soit le niveau de chacun, signe à coup sûr le mot Trip d’un grand « T ». À travers cet article, nous avons essayé de vous guider vers les bons spots que nous avons traversés, pour que vous puissiez à votre tour découvrir une partie de l’immensité de la Colombie-Britanniqu­e, terre légendaire du mountain bike. Si des outils comme une carte, un GPS ou encore Trailforks (voir encadré) sont indispensa­bles, nous vous conseillon­s fortement de vous faire guider par des locaux, ce qui est et restera quel que soit le pays ou la pratique, le meilleur moyen de découvrir la richesse d’un lieu. À ce titre, nous remercions chaleureus­ement nos guides sans qui ce trip aurait été tout autre : David Conley et Darrin Seeds (Transition­s Bikes), Andreas Hestler (BC Bike Race), Martin Ready (Island Mountain Rides), Jeff Riemer (BC Bike Race), Jackson Goldstone et son père Ron, et Audric Lacour.

 ??  ?? Un bijou de Dame nature bien gardé par sa difficulté d’accès, mais que Martin Ready a eu plaisir à nous faire découvrir : Hornby Island c’est du ride simple avec l’assurance d’avoir le smile toute la journée !
Un bijou de Dame nature bien gardé par sa difficulté d’accès, mais que Martin Ready a eu plaisir à nous faire découvrir : Hornby Island c’est du ride simple avec l’assurance d’avoir le smile toute la journée !
 ??  ?? Depuis la part’ de Brandon Semenuk filmée l’an dernier sur ce spot, c’est devenu le plus connu des secret trails de Squamish. La photo et la grosse attaque de Pierre-Luc ne rendent pas justice à la pente pourtant bien présente.
Depuis la part’ de Brandon Semenuk filmée l’an dernier sur ce spot, c’est devenu le plus connu des secret trails de Squamish. La photo et la grosse attaque de Pierre-Luc ne rendent pas justice à la pente pourtant bien présente.
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 ??  ?? Grosse session bien fun à Bellingham sur les spots de Transition Bikes, comme ici sur Surf n’ Turf, qui se finit par une baignade dans le lac Whatcom.
Grosse session bien fun à Bellingham sur les spots de Transition Bikes, comme ici sur Surf n’ Turf, qui se finit par une baignade dans le lac Whatcom.
 ??  ?? Rouler avec un guide comme « Dre » c’est l’assurance d’aller en dehors des sentiers battus, comme ici à Seymour sur ce single aussi technique que magnifique.
Rouler avec un guide comme « Dre » c’est l’assurance d’aller en dehors des sentiers battus, comme ici à Seymour sur ce single aussi technique que magnifique.
 ??  ?? Soirée post-ride mythique à Cumberland avec un passage par la Cumberland Brewing Co. pour goûter la boisson houblonnée locale, puis par le Riders Pizza. Julien était particuliè­rement en forme !
Soirée post-ride mythique à Cumberland avec un passage par la Cumberland Brewing Co. pour goûter la boisson houblonnée locale, puis par le Riders Pizza. Julien était particuliè­rement en forme !
 ??  ?? Photo de groupe avec Andreas Hestler qui a guidé toute la troupe trois jours durant sur les trails de North Vancouver.
Photo de groupe avec Andreas Hestler qui a guidé toute la troupe trois jours durant sur les trails de North Vancouver.
 ??  ?? Après avoir récupéré les deux pick-up à l’aéroport de Vancouver et chargé les bikes, le team Giromagny est fin prêt pour 15 jours de trip.
Après avoir récupéré les deux pick-up à l’aéroport de Vancouver et chargé les bikes, le team Giromagny est fin prêt pour 15 jours de trip.
 ??  ?? Avec les Enduro World Series qui passent par là, Top of the World est désormais connu de tous, mais quel kiff de rouler sur le sommet de Whistler avec cette vue !
Avec les Enduro World Series qui passent par là, Top of the World est désormais connu de tous, mais quel kiff de rouler sur le sommet de Whistler avec cette vue !

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