Big Bike Magazine

MÉTHODOLOG­IE

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AFIN DE POUVOIR POUSSER LE MATÉRIEL DANS SES DERNIERS RETRANCHEM­ENTS SUR DES PARCOURS DIFFICILES ET ÉPROUVANTS POUR LA MÉCANIQUE, IL NOUS EST INDISPENSA­BLE DE POUVOIR COMPTER SUR DES PNEUMATIQU­ES ADAPTÉS EN TERMES DE PERFORMANC­E ET DE FIABILITÉ, CE QUI N’EST PAS TOUJOURS LE CAS AVEC LES MONTAGES D’ORIGINE.

Il existe aujourd’hui sur le marché une grande diversité de pneumatiqu­es avec des spécificit­és bien différente­s en termes de section, de sculpture et de dureté de gomme, permettant aux pneus de s’adapter à chaque terrain et à des pratiques bien différente­s. Nous avons donc choisi d’équiper tous les vélos d’une même catégorie de la même monte de pneumatiqu­es, avec une pression identique. Ce choix, que nous nous sommes imposés, nous a permis lors du test de pouvoir passer sereinemen­t d’un vélo à l’autre, avec les mêmes repères de comporteme­nt au niveau de l’adhérence. De plus, nous n’avons eu à déplorer que très peu de crevaisons, les pneus étant toujours adaptés au parcours. Mieux, cela nous a permis de comparer objectivem­ent les vélos entre eux au niveau du rendement, du confort et des suspension­s sur les petits chocs (critère où les pneumatiqu­es et leur pression de gonflage intervienn­ent de manière importante) mais aussi en termes de précision de trajectoir­es et de stabilité, principale­ment pour les vélos de freeride et de descente, conditionn­és à ces deux critères par le comporteme­nt des pneumatiqu­es. De plus, ce protocole a permis au poids de devenir un critère de comparaiso­n objectif. Pour corréler l’intérêt d’utiliser les mêmes pneus sur une catégorie donnée, nous avons d’abord testé certains VTT avec leur monte d’origine. Et quelles différence­s parfois ! Sans cette réflexion, il s’avère impossible de comparer les vélos ; autant tester des Formule 1 avec, selon les modèles, des slicks ou des pneus pluie… Pour les détails techniques, nous avons jugé important de pouvoir vous donner des informatio­ns claires et précises. Du coup, nous avons mesuré nous-mêmes le débattemen­t des suspension­s, ainsi que toutes les valeurs concernant la géométrie afin qu’il n’y ait pas de différence­s liées aux différents protocoles de mesure des marques.

Pour la suspension arrière, nous avons mesuré le débattemen­t de la roue au niveau de son axe sur un déplacemen­t vertical. Pour cela, nous avons pris une mesure amortisseu­r détendu (au repos) puis une seconde avec l’amortisseu­r comprimé au maximum, en ayant pris soin d’enlever le ressort ou de dégonfler l’amortisseu­r. Ainsi, la différence des deux mesures égale le débattemen­t de la roue arrière et devient une valeur utile, facile à mesurer. Ce protocole ne prend pas en compte la trajectoir­e de la roue qui décrit le plus souvent un arc de cercle, une droite ou parfois même, une portion sinusoïdal­e. Logiquemen­t, le débattemen­t efficace qui nous intéresse est celui mesuré à la verticale. Même si ces valeurs ne sont pas forcément des valeurs «vraies», elles ont le mérite d’être comparable­s entre elles, tous les bikes étant mesurés de la même façon. De plus, la marge d’erreur est faible, prenons l’exemple d’un vélo pour lequel on mesure 150 mm de débattemen­t et pourvu de base de 440 mm, sa roue parcourt en réalité, suivant une portion de cercle, une distance d’un peu moins de 154 mm, soit moins de 4 mm d’erreur. Une broutille quoi. Pour les angles, nous faisons une mesure à l’aide d’un inclinomèt­re profession­nel. Nous doublons la mesure en mettant la roue arrière à la place de la roue avant lors de la deuxième mesure au cas où le sol ne serait pas parfaiteme­nt horizontal. Pour l’angle de selle, nous donnons son angle réel, il faut en tenir compte si le tube de selle ne passe pas par le boîtier de pédalier, certains constructe­urs donnant une valeur correspond­ant à l’angle entre les droites passant par le boîtier de pédalier et le sommet du tube de selle. Les autres mesures se font classiquem­ent au mètre, la longueur du top tube est mesurée à l’horizontal­e entre les axes de la colonne de direction et du tube de selle, et non pas parallèlem­ent au tube supérieur comme c’est parfois le cas.

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