Big Bike Magazine

MATTÉO INIGUEZ

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Après deux saisons en Juniors, le Lozérien découvre la catégorie reine cette année. Pilote aérien, le vainqueur de Vallnord en 2019 peut compter sur son talent mais sait qu’il doit progresser dans sa préparatio­n pour franchir un palier supplément­aire.

Avec un père passionné de vélo, qui travaille dans un magasin de cycles, Mattéo Iniguez baigne dans le monde du deux roues depuis son plus jeune âge. Habitué des trophées régionaux des jeunes vététistes, il prend le chemin de la descente à l’adolescenc­e. « A la base je gagnais les cross country sur les TRJV, puis j’ai tourné à la flemme, raconte-til. J’ai aimé la DH pour les sensations, l’ambiance, le milieu… » .

Plusieurs fois dans le top 10 lors de sa première saison junior en 2018, le Français a frappé fort en 2019, avec un podium à Leogang et une victoire à Vallnord. « La manche de Leogang a débloqué quelque chose pour la confiance. Après ça tu sais que tu peux rouler vite. On a enchaîné à Vallnord où j’ai gagné et le week-end suivant je me suis cassé la main sur un petit crash ». Une fracture qui le prive de plusieurs mois de compétitio­n entre juillet et septembre.

Titulaire d’un brevet de technicien cycle, le Lozérien est sûr de ses qualités mais est aussi conscient du travail qu’il lui reste à accomplir. « Je ne me mets pas beaucoup la pression, je pense que c’est une de mes forces, mais je sais que je ne suis pas assez méticuleux. Je me laisse trop porter », analyse Mattéo avec le sourire. Un constat partagé par son père, et sujet à discussion­s au sein de la famille Iniguez. « Mattéo a du talent mais tous les pilotes en ont à ce niveau. Ce qui fait la différence c’est le travail. Pour gagner il faut être un monstre physiqueme­nt en plus d’avoir un bon coup de guidon. Faire du vélo avec ses potes permet à Mattéo de progresser et de garder son niveau, mais pousser de la fonte, faire des intensités, du jogging ou des étirements, toute cette rigueur du très haut niveau, il ne l’a pas assez », estime José Iniguez.

Lucide quant à ses carences, Mattéo a déjà commencé à régler la mire. « En Juniors je prenais mon vélo en haut de la descente et je m’amusais. Je me suis rendu compte que cela n’était plus possible. Maintenant, entre les runs, j’étudie la piste et je me concentre. Si tu n’optimises pas ton vélo et ton temps, tu es derrière, et ça m’énerve quand je me fais tordre de rien du tout ! », rage Mattéo. Avec une bonne marge de progressio­n et la fougue de la jeunesse, on devrait voir le rider de Mende truster les premières places dans les années à venir.

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Jamais avare de beaux gestes sur un vélo, le Lozérien ne sacrifie rien au plaisir de rouler.

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