PHOTOMATON
Troisième Photomaton de l’année, dédié à Nico Joly, contributeur chez Big Bike magazine depuis les débuts du magazine et encore aujourd’hui collaborateur régulier. Un des témoins de l’évolution du bike à travers les années, qui retrace plus de 20 ans de carrière en 15 photos…
Quand on est ingénieur en électronique automobile et qu’on est en même temps passionné de mags et de sports (notamment de ski, mais aussi de bike), un jour un choix cornélien s’impose : regarder les montagnes depuis sa fenêtre, ou à travers un objectif. La rumeur populaire veut que Nico aurait vite pris son parti, mettant à sac son bureau devant ses collègues médusés de stupeur et partant par la grande porte, vers de plus grands espaces.
Plus raisonnablement, on peut penser qu’il a eu sa première publication en l’an de Grâce 1998 et n’a plus arrêté la photo, travaillant notamment pour les premiers catalogues d’une petite marque nommée Commençal. Il traîne ses guêtres chez Skieur mag, fait des parus dans les premiers numéros de Big Bike mais aussi chez les lointains cousins (et malheureusement feu) Bike US et Powder. Peu avare de grands écarts, celui qui a commencé par le ski et le MTB freestyle et freeride fait aussi désormais des tests et reportages dans le vélo de route, sans oublier de se mettre un nombre de bornes tout à fait indécent en ski de fond ou en gravel… Ne dit on pas que la curiosité, la largesse d’esprit et l’expérimentation sont les piliers fondateurs d’un bon photographe? Non, on vient juste de l’inventer, mais après avoir travaillé avec Nico depuis de nombreuses années, on en est persuadé ! «Autant dire que résumer 20 ans de photos en 15 images n’a pas été pas une mince affaire… En gros, ça fait moins d’une par an. Le choix n’était pas seulement cornélien, impossible et irrationnel, c’était surtout un déchirement, qui consiste à mettre de côté autant de grands moments réalisés avec autant de pilotes généreux, qu’ils soient des « global legends » ou des « local heroes », qui ont participé à faire vivre Big Bike depuis le premier numéro, et qui ont bien souvent poussé leur vélo plus que de raison à la poursuite de cette fameuse « dernière photo », supposée meilleure, mais tardant souvent à arriver ! Renoncer donc... en toute subjectivité évidemment, pour vous présenter cette sélection. La seule vraie constante est l’absence de photographie commerciale, uniquement des shoots réalisés pour le magazine, au fil des rencontres et des événements qui ont infléchi le cours de notre sport. Il en ressort un portfolio aussi photographique que journalistique, deux dimensions que j’essaie en permanence de conjuguer.»