Décryptage
Une baignade naturelle
Une piscine naturelle nécessite la construction de trois zones distinctes : une pour la baignade, une pour l’épuration de l’eau (lagunage) et une pour sa régénération (avec cascade, par exemple). Le bassin de lagunage est un système naturel d’épuration et de filtration de l’eau effectuées par des plantes. Il ressemble à un petit point d’eau naturel. Les trois zones – contiguës ou pas – sont reliées par une pompe qui permet la circulation de l’eau en circuit fermé entre les bassins. Construire une piscine naturelle suppose d’avoir de la place : pour un bassin de baignade de 20 m², il faut un aménagement de près de 100 m². Bon à savoir : une installation de ce type craint les produits chimiques. Les crèmes solaires sont donc déconseillées avant toute baignade.
UN ÉCOSYSTÈME À PART ENTIÈRE
L’écosystème doit être composé de plantes flottantes, purificatrices et oxygénantes, de bactéries et de petits animaux – puces d’eau, larves, escargots d’eau –, qui transforment les déchets organiques de l’eau en nutriments assimilables par les plantes. La baignade naturelle deviendra ensuite le rendez-vous de nombreuses espèces : grenouilles, tritons, rongeurs… En revanche, peu ou pas de moustiques. En effet, grâce à la pompe, l’eau ne stagne jamais, ce qui ne favorise pas la présence de leurs oeufs. À part quelques petits poissons blancs (ablettes, vérons, épinoches), on évite d’en mettre dans la baignade, à cause de leurs déjections.
UNE BAIGNADE ESTHÉTIQUE
Les piscines de ce type se fondent à merveille dans le paysage. En effet, le naturel est à l’honneur, avec un liner vert, une plage ou un ponton en bois, des galets et des plantes… Un charme accentué par la présence d’une faune variée et par l’évolution du bassin au rythme des saisons. On trouve également des piscines à l’esthétique naturelle, imitant par exemple une rivière avec des rochers, comme chez Diffazur. Mais il ne s’agit pas du même principe de baignade.
RÉCHAUFFAGE PLUTÔT QUE CHAUFFAGE
On se baigne généralement dans une eau à température ambiante. Il est possible d’installer un système de chauffage, de préférence
solaire ou géothermique. Il est en revanche déconseillé de trop monter en température – l’augmentation ne doit jamais excéder 5 ou 6°C – car cela détruit l’équilibre biologique de la baignade. Il existe des piscines qui, sans être naturelles, sont écoresponsables grâce à un chauffage par panneaux photovoltaïques complété d’une couverture à effet de serre et d’un système de filtration basse consommation, comme c’est le cas chez Waterair.
UN ENTRETIEN RÉGULIER
De mai à octobre, il convient d’enlever les feuilles dans le bassin de nage, de passer l’aspirateur, de brosser les parois, d’analyser l’eau et d’enlever plantes et feuilles mortes dans le bassin de filtration. En fin de saison, les plantes doivent être taillées et rabattues. Il faut également continuer à enlever régulièrement les impuretés qui flottent sur le bassin de nage et à passer l’aspirateur. Enfin, sauf en cas de forte gelée prolongée, on n’arrête jamais la pompe, qui permet de maintenir le biotope.