Les poêles Chaleur & couleur
Quand il fait froid dehors, un bon feu réchauffe les corps. Lorsqu’en plus le poêle s’habille de couleur, il ajoute de la gaîté à nos intérieurs.
Qu’ils soient à bois ou à pellets, les poêles d’aujourd’hui soignent leur style. Les modèles classiques en céramique ou en fonte émaillée osent se parer de jaune vif ou de turquoise. Quant aux appareils contemporains, qui se marient admirablement aux vieilles pierres, la couleur est souvent l’un de leurs atouts. Car on peut aimer les demeures anciennes sans renier la modernité. Outre le crème, le rouge fait maintenant partie de la palette de base. Mais la grande tendance du moment, c’est le blanc pur. On peut aussi accorder le coloris du poêle à celui du conduit. Au-delà de la couleur, les formes savent aussi se faire joyeuses et modernes. On trouve désormais des poêles ronds, ovales, carrés, élancés ou façon écran plat. Dans tous les cas, ils ont tôt fait de devenir le coeur du foyer.
À BÛCHES OU À PELLETS ?
Les poêles à bûches allient la bonne odeur et le crépitement du bois à la vision des flammes. S’ils sont plutôt utilisés en chauffage d’appoint (car il faut les recharger régulièrement), ils peuvent aussi devenir le moyen de chauffage principal si l’espace est ouvert et que la maison bénéficie d’une bonne isolation thermique. Au-delà du look, il faut choisir un appareil parfaitement dimensionné pour la demeure, avec une combustion ni trop faible ni trop forte. Aujourd’hui, de nombreux modèles portent le label Flamme Verte : leur rendement est au moins égal à 70 % et ils sont éligibles au crédit d’impôt de 30 % (CITE) et à l’éco-prêt à taux zéro, s’ils sont installés par un professionnel certifié RGE.
Les poêles à granulés, également appelés poêles à pellets, affichent, quant à eux, un rendement encore meilleur, souvent supérieur à 80 %, et pouvant dépasser les 90 %. On les installe le plus souvent dans les maisons basse consommation (BBC) mais ils s’accordent également très bien aux maisons de campagne où ils peuvent devenir le mode de chauffage principal. En effet, selon la taille de la maison et son isolation, leur autonomie peut aller jusqu’à trois jours. De plus, le conduit peut sortir aussi bien en façade ou en toiture, ce qui facilite l’installation. Un ventilateur aide à répartir la chaleur dans la maison. Il en résulte un bruit mais les modèles de dernière génération sont de plus en plus silencieux. Plus que des flammes, les poêles à pellets produisent des flammèches mais, sur ce point aussi, les fabricants font des progrès. Selon le niveau de gamme, le poêle s’allume et s’éteint automatiquement, offre une modulation de la puissance.
RENDEMENT ET MATÉRIAUX
Mais avant de penser à la couleur et aux options, il convient de choisir le bon appareil en termes de puissance. Pour chauffer le mieux possible, le poêle doit fonctionner à plein régime. S’il est trop puissant, il surchauffera, consommera trop de bois et encrassera le conduit. En règle générale, on compte 1 kW pour 10 m² ou 25 m3. Mais il faudra une puissance supérieure si l’habitation est mal isolée et/ou s’il y a une mezzanine, par exemple. Dans tous les cas, l’installateur doit se déplacer pour évaluer les besoins et conseiller l’équipement adéquat. Dans une région forestière, les bûches sont le combustible le moins onéreux. Mais il est nécessaire d’avoir de la place pour les conserver à l’abri et avoir ainsi toujours du bois sec. Les granulés de bois, ou pellets, sont des sous-produits de menuiserie. Ils sont faciles à stocker et à utiliser mais leur prix est un peu plus élevé que celui des bûches. Il existe également des plaquettes forestières, obtenues à partir de branches broyées, très économiques et performantes, mais encombrantes. Autre solution : les bûches reconstituées, compactes et propres (peu de cendres), qui chauffent trois fois mieux qu’une bûche classique mais sont trois fois plus chères. Du côté des matériaux, la fonte est un matériau dense et à forte inertie. Elle restitue la chaleur de façon homogène dans la pièce, lentement, et même longtemps après que les braises se sont éteintes. L’acier monte plus vite en température et permet d’avoir des formes et des couleurs très décoratives. Bien moins lourd que la fonte, il peut s’installer sans problème en étage. Mais la chaleur qu’il procure est moins uniforme et redescend vite lorsque le bois s’est consumé. Quant à la pierre ollaire, autrement appelée stéatite, elle s’utilise seule ou associée à de l’acier ou de la fonte pour faire des poêle de masse (ou à accumulation). Elle accumule fortement la chaleur et la restitue longtemps après. De plus, elle est très économe en combustible car deux heures de combustion offrent jusqu’à douze heures de chaleur.