Un home, un vrai
À force d’attaquer le machisme, on finit par obtenir une contre-attaque. Causette, belle joueuse, le laisse parfois s’exprimer.
Mademoiselle Causette,
Le saviez-vous ? En moyenne, les femmes cherchent un homme qui soit plus grand qu’elles de onze centimètres. Ce n’est pas moi qui le dis, mais le sociologue JeanClaude Kaufmann. Personnellement, ça ne me pose aucun problème, au contraire : je suis heureux de voir que les femmes ne changent pas et préfèrent donc toujours, quoi qu’elles en disent, les hommes, les vrais. Ce dont la majorité d’entre nous sur cette planète n’avait jamais douté. Le plus amusant, c’est que d’autres sociologues (je vous donnerai les noms si vous voulez) ont noté que « le critère de la taille a beaucoup plus d’importance pour
les femmes que pour les hommes » . Deux fois plus pour être précis. La femme moderne et libérée semble donc viscéralement attachée à, je cite : « ce trait de domination
physique et symbolique de l’homme ». Et onze centimètres, ce n’est pas rien (merci de noter que je n’en profite pas pour faire une blague grivoise). Pourtant, si l’on écoute les apitoyant discours des magazines d’endoctrinement, comme le vôtre, il nous est rabâché que les femmes ne sont que les pauvres victimes innocentes des hommes, naturellement salauds et manipulateurs (et il est vrai que je ne dédaigne pas manipuler leur joli corps de temps à autre). Pourtant, la vérité, c’est que ce sont elles qui, les premières, valorisent la force et la domination. C’est étrange, non ? Pas vraiment. C’est comme d’hab, en fait : les femmes râlent, se plaignent, boudent et tentent de culpabiliser les hommes, les vrais, juste avant d’aller se pâmer devant le premier baraqué qui passe. Elles exigent aussi qu’on les juge sur la personnalité et non sur le physique, alors qu’elles dépensent cent fois moins d’énergie à enrichir la première qu’à enjoliver le second. Puis, afin d’en finir, j’imagine, avec la « domination masculine », elles s’apparient préférentiellement avec ceux qui les dominent physiquement. Ce n’est aucunement rationnel, mais, rassurez-vous, c’est pour ça qu’on vous aime. Peut-être les choses seraient-elles plus simples pour tout le monde si vous, les femmes, disiez une bonne fois pour toutes ce que vous voulez vraiment ? Malheureusement, je ne pense pas que cela arrivera de mon vivant, soit que vous ne le sachiez pas vousmêmes, soit que l’ambiguïté vous convienne parfaitement. À part au lit, bien sûr.
Votre serviteur, Éric (1,80 m), un homme, un vrai