La menace fantôme
Quand on fabrique un désherbant ultra toxique, qui rapporte des milliards de dollars, forcément on n’a pas envie que des scientifiques viennent prouver qu’il tue ceux qui l’utilisent. Alors on écrit soi-même des articles qui racontent que le glyphosate, principe actif du Roundup, n’est pas bien méchant. Ensuite, on demande à des scientifiques de les signer, moyennant 250 000 dollars (220 000 euros). Ça s’appelle le ghostwriting (écriture fantôme) et c’est ce que pratique Monsanto *, qui, non content de pourrir la planète (lire à ce sujet le nouveau livre de Marie-Monique Robin, Le Roundup face à ses juges), corrompt également la science pour que ça ne se voie pas (lire aussi page 24, la rubrique Gros mot).