Le congé pat’ pour les nuls
Trois jours. Quand l’enfant naît, la loi permet au salarié de prendre trois jours de congé de naissance, aux frais de l’employeur, qui continuera de lui verser son salaire. S’y ajoute, depuis 2002, le congé de paternité, à prendre dans les quatre mois suivant la naissance : les pères qui travaillent ou qui ont perçu une allocation chômage au cours des douze derniers mois peuvent bénéficier de onze jours au maximum de congé indemnisé par la Sécurité sociale, comme celui des mères (et complété par l’entreprise en fonction des conventions collectives). Optionnel, il est pris en moyenne par sept pères sur dix. Selon les dernières estimations *, 32 % des indépendants y ont eu recours contre près de 90 % des agents de la fonction publique. Vient compléter ce système le congé parental (Prepare), à temps complet ou partiel, au cours des trois premières années de vie de l’enfant. S’il peut être pris par les deux parents, ce sont à 97 % les femmes qui s’y collent. Et ce, malgré la réforme de 2014 établissant qu’un congé de six mois ne peut être rallongé que si le second parent (comprendre, le père) prend le relais. Ce congé étant toujours aussi faiblement indemnisé, la réforme a permis à l’État de faire des économies, mais pas à motiver les pères… U I. D. * Selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), mars 2016.