Galaxie extrême
Mouvante et plurielle, l’extrême droite est une nébuleuse où gravitent de multiples mouvements. Petite plongée (sélective) dans l’univers du Bastion social.
• Groupe union défense (GUD) : créée en 1968, autodissoute en 1981 mais jamais disparue, cette organisation étudiante a changé plusieurs fois de nom et de positionnement. Dans les années 1990, sous l’impulsion de Frédéric Châtillon, le GUD adopte une ligne anti-impérialiste et antisioniste. Globalement, il défend une idéologie nationaliste-révolutionnaire.
• Action française (AF) : née à la fin du XIXe siècle en pleine affaire Dreyfus, cette organisation antisémite a eu pour mentor l’écrivain pétainiste Charles Maurras. Monarchiste, nationaliste, elle rassemble aujourd’hui une jeune garde de militants, dont certains ont récemment intégré le Bastion social.
• Les Identitaires : apparu en 2002 sous le nom de Bloc identitaire et devenu parti politique en 2009, ce mouvement est en guerre contre l’islam et l’immigration extraeuropéenne. C’est lui qui avait créé les « soupes au cochon » au milieu des années 2000. Il est aujourd’hui présidé par Fabrice Robert (ancien élu du FN).
• Égalité et réconciliation (E & R) : formée en 2007 par Alain Soral et deux anciens du GUD, cette association défend une ligne complotiste, antisémite et antimondialiste. Sur le Web (son principal terrain d’action), son reporter star Vincent Lapierre tend volontiers le micro au Bastion social ou à l’Action française.