FUGUE EN FIVES MAJEUR

Voilà huit ans qu’elle en fait toujours un peu plus, sans jamais en faire trop. Plasticienne, Carole Fives était devenue plume en 2010, avec un recueil de nouvelles (Quand nous serons heureux), suivi par trois romans sur les familles recomposées : Que nos vies aient l’air d’un film parfait (2012), C’est dimanche et je n’y suis pour rien (2015), Une femme au téléphone (2017). Le nouveau s’inscrit dans une continuité, qui raconte une mère célibataire et graphiste (elle n’aura d’autre nom que « Elle ») élevant son fils de 2 ans (lui, c’est « l’enfant »). Régulièrement, après dîner, elle claque la porte pour errer en ville. Juste marcher, voir le monde, oublier tout ce qui pèse. Pour se tester, elle va de plus en plus loin, comme le suggère le titre : Tenir jusqu’à l’aube. L’histoire est sans complexe et au cordeau, le livre est court, le phrasé est simple et efficace : on aime !

Tenir jusqu’à l’aube, de Carole Fives. Éd. Gallimard/coll. L’Arbalète, 192 pages, 17 euros.