POP MODEL
Ça n’est pas la première fois qu’un documentaire se penche sur la vie tragique de Whitney Houston. Le parcours de cette diva des années 1980, qui s’est autodétruite en dépit de sa voix sublime et d’une foultitude de tubes, ne peut qu’interroger. Encore et encore. Sauf que celui-là, signé Kevin Macdonald (réalisateur, entre autres, du Dernier roi d’Écosse), surprend par la qualité de son approche. Fort de nombreuses archives et de témoignages inhabituellement honnêtes de ses proches, son récit épingle avec sensibilité tout ce qui a pu éloigner Whitney d’elle-même. À savoir la religion, la drogue, une famille avide, un mariage toxique, et cette notoriété sans précédent pour une chanteuse pop (africaine-américaine, de surcroît, et que l’on s’est employé à blanchir…). La révélation in fine d’un traumatisme indélébile achève de nous bouleverser. Que l’on aime ou pas les chansons de la dame…
Whitney, de Kevin Macdonald. En salles.