Causette

Et c’est reparti

- Causette

pour un tour de manège ! Je ne vous parle pas d’attraper le petit pompon, tranquillo­u perchée sur un cheval en bois de rien du tout, hein. Non, non, moi, je repars en mode Space Mountain, les ami·es. Vous le voyez le grand huit, la tête à l’envers et les boyaux dans la gorge ? C’est à peu près ce qui nous attend, ma moitié et moi-même quand approche septembre. Ou ce qu’on appelle communémen­t la fucking rentrée. Regonflée à bloc par les vacances, je démarre en cinquième, ultra motivée pour faire de mes gosses les enfants les plus heureux·ses du monde. LES BONNES RÉSOLUTION­S SONT LÀ. Cette année, on inscrit Madeleine à l’aquagym, Alix au trombone et Marlo au yoga. Parce qu’il est urgent qu’il se détende, le petit dernier. On ne s’énervera pas. Non, non. Je ne crierai pas, ma moitié fera des bons petits plats hyper sains à base de légumes rares et des graines de chia, j’écouterai les plaintes et contrariét­és de mes marmots avec patience et compréhens­ion, je ne consultera­i pas mon fil Facebook discretos pendant que l’aînée me débriefe sa dernière embrouille à la récré. On leur foutra pas la pression pour les notes, tout en étant ambitieux pour eux·elles en les valorisant un max. On fera des sorties culturelle­s et des marches en forêt le dimanche pour muscler le cerveau autant que les biscoteaux. Et on n’oubliera pas d’appeler Mamie pour lui donner des nouvelles. Je ne dirai jamais rien de négatif et j’accueiller­ai les émotions de mes enfants avec bienveilla­nce. Il va de soi qu’aucun écran n’aura droit de cité à la maison. Bref, cette année, je fais tout bien ce qu’on m’a dit de faire dans les livres, les magazines et même dans le poste (de radio, ça va de soi). Cette année, on sera des parents parfaits.

STOOOOOOP ! À ce rythme-là, le 18 octobre, je frôlerai le burn-out et vous me ramasserez à la petite cuillère au prochain numéro, buvant la passiflore au goulot. Alors on souffle, on se détend, on ne met pas la barre trop haut, on fera ce qu’on peut et c’est déjà pas mal. De toute façon, c’est pas la peine de trop se casser le postérieur ( je ne dis plus de gros mot, OK ?) parce que, quoi que vous fassiez, au final, ce sera toujours de votre faute. Et bonne rentrée, bien sûr.

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