MADELEINE DE BLUES
C’est à Paris, à l’âge de 15 ans, que Madeleine Peyroux a fait ses débuts dans la musique. Arrivée avec sa mère deux ans plus tôt, fascinée par les musiciens du Quartier latin, elle y intègre plusieurs groupes et, après avoir beaucoup tourné, sort son premier album à 22 ans, en 1996. On a, parfois, comparé son timbre de voix à celui de Billie Holiday, et si son univers musical est construit à partir du jazz, on y entend aussi blues, country, pop et autres genres dont le mélange est d’une évidente simplicité. C’est la reprise de Anthem, de Leonard Cohen, qui donne son nom à ce nouvel album composé en studio avec les musiciens durant la campagne de Donald Trump pour la présidentielle, dans un flot d’informations continu qui influencera l’écriture. Sans vouloir donner trop de leçons, les textes oscillent entre intimité et politique, non sans une certaine dose d’humour noir, mais aussi de compassion. Pour conclure cet ensemble très réussi, l’artiste met en musique le poème Liberté, écrit par Paul Éluard sous l’occupation, en 1942.
Anthem, de Madeleine Peyroux. Verve.