Les enfants des autres
Avant d’essayer d’être un parent parfait, encore faut-il définir ce qu’est une bonne éducation. Or, d’un pays à l’autre, certaines pratiques éducatives évidentes pour certains seront choquantes pour d’autres. Petit tour du monde des coutumes en vigueur ! Histoire de prendre un peu de recul (ou pas).
LES CHINOIS NE METTENT PAS DE COUCHES AUX ENFANTS
Passés 6 mois, les bambins portent des pantalons fendus et se baladent les miches à l’air. Leurs parents les incitent fréquemment à faire au bon endroit en faisant « psss-psss » pour leur indiquer ce qu’ils attendent d’eux, explique la journaliste Mei-Ling Hopgood. En attendant qu’ils maîtrisent suffisamment leur sphincter, personne ne voit d’un mauvais oeil les « petits accidents » des enfants dans l’espace public (à part ceux qui lavent le sol ?). Résultat : dès l’âge d’un an, les bébés chinois sont propres (contre 2,5 ans environ en Occident) !
LES FINLANDAIS NE METTENT PAS LES PETITS À L’ÉCOLE
Au pays du père Noël, le jeu est roi pendant toute la petite enfance et les jeunes, qui ne commencent l’école qu’à 7 ans, ne sont notés que vers l’âge de 13 ans. Les journées d’étude sont courtes et les vacances nombreuses. Les enseignants, très bien payés, préfèrent transmettre la passion d’apprendre en laissant les jeunes s’autoévaluer. Pourtant, la Finlande est dans les pays de tête au classement Pisa (Programme international pour le suivi des acquis des élèves). C’est vraiment Noël.
Les éducateurs japonais ne s’interposent pas dans les bagarres
Quand un bambin turbulent montre son zizi, agresse ses camarades, crie ou jette ses affaires, les instits n’interviennent quasiment pas et demandent plutôt aux autres gamins de lui expliquer qu’il ne doit pas faire cela. Selon les Japonais, un enfant apprend mieux à se contrôler à travers les interactions avec ses petits camarades que si l’injonction vient d’un adulte. De même, lors de bagarres, les instits préfèrent encourager les enfants à trouver la solution entre eux plutôt que de les séparer physiquement, du moment que c’est sans danger.
En Scandinavie, les parents appliquent la démocratie familiale
Dans les pays « libéraux », l’enfant possède les mêmes droits que les parents, discute d’égal à égal avec les adultes et peut être consulté lors de l’achat d’une voiture ou le choix des prochaines vacances.
Les parents est-asiatiques insistent sur la réussite... et le bachotage
Le triste modèle chinois, qui met l’accent sur la compétition et l’apprentissage par coeur, s’est répandu dans tout l’est de l’Asie, en Corée, au Japon, à Singapour. Pour les préparer à la réussite le plus tôt possible, certaines écoles accueillent les enfants dès l’âge de 2 ans. Une fois ados, ils subissent de longues journées de classe, avant d’enchaîner des heures de devoirs pour une (longue) marche académique, connue sous le nom d’« enfer de l’examen ».
Les Latins laissent leurs enfants traîner jusqu’à point d’heure
Les Argentins, les Espagnols et les Italiens préfèrent une vie sociale riche à des horaires routiniers. Les parents trimballent les gamins partout, y compris dans les restaurants, et l’heure du coucher n’existe pas, ou peu. Les petits s’endorment lorsqu’ils sont épuisés, tout simplement. « Pour les Argentins, sortir le soir fait tout simplement partie de l’équation du bonheur », relève Mei-Ling Hopgood. Et basta !
Les mères beng administrent des lavements à leurs nourrissons
C’est ainsi que ces mères ivoiriennes « entraînent » les intestins de leurs nourrissons quelques jours seulement après leur naissance. Avec cette pratique, au bout de quelques mois, l’enfant ne « fait » plus du tout en journée, ce qui est utile, car sinon, personne n’accepterait de le porter sur son dos, rapporte Alma Gottlieb, anthropologue.
LES PARENTS EST-ASIATIQUES ÉMIGRÉS INCULQUENT LE SENS DU DEVOIR À LEURS ENFANTS
Les parents savent généralement se montrer positifs et encourageants, mais surtout, ils apprennent à leurs enfants à se battre pour l’honneur et l’amélioration du niveau de vie de leur famille, voire de leur communauté tout entière, raison pour laquelle ils trustent les premières places dans les universités américaines ; cette cause « commune » semble être une source de motivation très efficace, selon Mei-Ling Hopgood.