ASSASSINAT DE MARIELLE FRANCO : un crime politique
L’enquête avance doucement, mais elle avance. Et révèle que des hommes politiques sont bien impliqués dans la mort de Marielle Franco, cette fervente militante pour la justice sociale assassinée le 14 mars à Rio de Janeiro (voir Causette #88). Si le ministre de la Sécurité publique, Raul Jungmann, s’est refusé à donner les noms des suspects, la presse brésilienne pointe ouvertement trois députés : le puissant Jorge Picciani, ex-président de l’Assemblée législative de Rio, Edson Albertassi et Paulo Melo, tous trois membres du parti présidentiel Mouvement démocratique brésilien (et tous trois détenus dans le cadre d’une vaste affaire de corruption). Voilà qui donne une idée du climat qui règne à l’approche de l’élection présidentielle, prévue en octobre.