Causette

Le questionna­ire de Woolf

Sara Giraudeau

- Propos recueillis par SARAH GANDILLOT

Causette : Les livres marquants de la « bibliothèq­ue » de vos parents ?

Sara Giraudeau : Une vieille édition de Shakespear­e en cuir.

Les lieux de votre enfance ?

S. G. : La Creuse et le Sénégal. Aucun rapport, je sais…

Avec qui aimeriez-vous entretenir une longue correspond­ance ?

S. G. : Avec mon père. Il était toujours plus doué à l’écrit qu’à l’oral avec ses proches. J’essaie d’imaginer souvent ce qu’il penserait et me dirait dans certaines situations. Son regard sur la vie me manque.

Une grande histoire d’amour avec une personne du même sexe ?

S. G. : Barbara. Parce qu’elle m’enivre, avec ses mots, sa voix, son regard, son mystère et son intelligen­ce.

Que faites-vous dans vos périodes de dépression ?

S. G. : J’erre, sans jamais commencer ni aller au bout de quoi que ce soit.

Que faites-vous dans vos périodes d’excitation ?

S. G. : Je suis très productive.

Votre remède contre la folie ?

S. G. : Mes enfants peut-être. Quoique…

Vous créez votre maison d’édition. Qui publiez-vous ?

S. G. : Laurent Gaudé et Riad Sattouf. Aucun rapport, je sais…

S. G. : Mon père, Barack Obama, Boris Cyrulnik, Barbara et Christiane Taubira.

Le secret d’un couple qui fonctionne ?

S. G. : La chimie, l’humour, le respect.

Si vous aviez une seule question à poser à Freud ?

S. G. : Que pensez-vous de notre époque et de ses déviances narcissiqu­es ?

LA chose indispensa­ble à votre liberté ?

S. G. : Ne pas céder aux déviances de notre époque.

Le deuil dont vous ne vous remettrez jamais ?

S. G. : J’y pense souvent et prie pour qu’il n’arrive jamais.

Que trouve-t-on de particulie­r dans votre « chambre à vous » ?

S. G. : Un couple de poupées pour enfant Moulin Roty.

À quoi reconnaît-on un ami ?

S. G. : La chimie, l’humour, le respect.

Quel est le comble du snobisme ?

S. G. : Parler de Mozart sans jamais avoir vu ses tableaux. J’avoue, je l’ai volée celle-là…

Qu’est-ce qui occupe vos pensées « nuit et jour » ?

S. G. : J’ai la chance de ne pas avoir de pensées obsédantes.

Vous démarrez un journal intime. Quelle en est la première phrase ?

S. G. : « Ma pauvre muse, hélas ! qu’as-tu donc ce matin ? »

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