FLY ME… TO THE NUCLEAR MOON
Le projet n’est pas nouveau, mais il vient de connaître un grand coup d’accélérateur. Le 24 juillet, le gouvernement américain a lancé un appel d’offres très officiel au secteur privé des « technologies innovantes » pour concevoir un réacteur nucléaire qui trouvera sa place… sur la Lune.
Sous la houlette de la Nasa et du département d’État à l’Énergie, le laboratoire national d’Idaho laisse à ces start-up jusqu’au 8 septembre pour trouver les solutions techniques afin de créer une centrale nucléaire sur le satellite de la Terre. L’enjeu ? Produire de l’électricité atomique depuis la Lune en 2026, de façon à anticiper des « missions ultérieures, par exemple sur Mars ». Bah oui, pour nos explorateurs de l’espace, tester l’engin sur la Lune avant d’en installer un sur la planète rouge semble un entre-deux somme toute raisonnable.
Car les Américains ont de grands projets pour notre système solaire : on connaissait bien sûr SpaceX, le fantasme du milliardaire Elon Musk pour coloniser Mars (un million de Terriens l’habitant d’ici à 2060, tout de même), mais Trump s’est lui aussi lancé. Au printemps, le président a dessiné, par décret, les contours d’un open bar pour exploiter les ressources lunaires – en premier lieu desquelles, l’eau. « L’espace extra-atmosphérique est un domaine de l’activité humaine unique sur le plan juridique et physique, et les États-Unis ne le considèrent pas comme un bien commun mondial. » Bientôt, chez vous, de l’eau lunaire à taux de radioactivité explosif.