Causette

Le questionna­ire de Woolf

- Propos recueillis par SARAH GANDILLOT

Marina Hands

Pensionnai­re de la Comédie-Française depuis avril 2020, elle sera à l’affiche de Mais quelle comédie !, spectacle qu’elle a créé avec Serge Bagdassari­an, à partir du 4 décembre au Théatre Marigny (on y croit !). On la verra prochainem­ent dans Un triomphe, film d’Emmanuel Courcol, puis dans la saison 2 de Mytho.

Causette : Les livres marquants de la « bibliothèq­ue » de vos parents ?

Marina Hands : Les Garennes de Watership Down, de Richard Adams, une histoire de lapins qui fascinait mon père.

Les lieux de votre enfance ?

M. H. : Ma chambre peinte en rose, le dos d’un poney gris.

Avec qui aimeriez-vous entretenir une longue correspond­ance ?

M. H. : Je n’aime pas écrire. Je propose un Skype régulier avec Leonardo DiCaprio.

Une grande histoire d’amour avec une personne du même sexe ?

M. H. : Une femme transgenre pour me réappropri­er ma féminité. Quelqu’un qui aurait choisi d’être une femme a beaucoup à m’apprendre.

Que faites-vous dans vos périodes de dépression ?

M. H. : « Je ne veux pas travailler, je ne veux pas déjeuner, je veux seulement l’oublier et puis je fume »…

Que faites-vous dans vos périodes d’excitation ?

M. H. : Je saute des obstacles au grand galop sur le dos d’un cheval.

Votre remède contre la folie ?

M. H. : Aucun, la folie comme dernier rempart contre l’autorité. La folie comme source de créativité.

Vous créez votre maison d’édition, qui publiez-vous ?

M. H. : Une aide-soignante d’un service de réanimatio­n pendant la pandémie. Elles seules savent la vérité.

Vous tenez salon, qui invitez-vous ?

M. H. : Bartabas, un des rares artistes qui me fascine.

Le secret d’un couple qui fonctionne ?

M. H. : Je n’en connais pas. De couples qui fonctionne­nt. Le couple, c’est un arrangemen­t. Le secret, c’est le compromis. Mouais.

Si vous aviez une seule question à poser à Freud ?

M. H. : Pas une question, un merci. Tout simple. Merci.

LA chose indispensa­ble à votre liberté ?

M. H. : Un psy. Une coupe de champagne, mon petit chien Miki et ma meilleure amie, Élodie.

Le deuil dont vous ne vous remettrez jamais ?

M. H. : Du mien, j’imagine. Pas sûre que je m’en relève. J’aimerais croire en Dieu, mais je n’y arrive pas.

À quoi reconnaît-on un ami ?

M. H. : Mon ami est quelqu’un qui me laisse disparaîtr­e et revenir sans me demander de me justifier.

Qu’est-ce qui occupe vos pensées « nuit et jour » ?

M. H. : Le spectacle que je monte actuelleme­nt avec la troupe de la ComédieFra­nçaise, les idées me viennent la nuit et je tente de les appliquer le jour.

Vous démarrez un journal intime, quelle en est la première phrase ?

M. H. : « La vengeance est un plat qui se mange froid. Signé Zorro. »

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