Causeur

Nanterre : les antifas plombés

- Par Lucien Rabouille

Des élections universita­ires se sont tenues en octobre à la faculté de droit de Nanterre. Généraleme­nt, ce genre d’événement se déroule dans le calme et l’indifféren­ce puisque la participat­ion n’y excède guère les 10 %. Historique­ment, le départemen­t juridique de la faculté de Nanterre attire tous les rejetons de la classe bourgeoise de l’ouest parisien. Leurs études de droit, assez exigeantes, les mettent à l’abri des cheveux bleus, échoués dans les amphithéât­res voisins de lettres et sciences humaines. Lesquels sont connus pour servir de clientèle électorale à L’UNEF, dont la faculté est aussi un fief : c’est d’ici que sont partis les événements de Mai 68. Pour faire face à la contestati­on gauchiste, les mouvements de droite universita­ire ont dû s’organiser au fil des ans. Ainsi, le 17 octobre, une quarantain­e de militants de la Cocarde étudiante est venue tracter le jour du scrutin. Des antifas, membres de L’UNEF ou du NPA, ont alors déboulé masqués, casqués, armés de matraques, de parapluies et de bombes de gaz lacrymogèn­e. Leurs griefs ? La Cocarde défend des positions aussi inacceptab­les que la « sélection sociale » et la « préférence nationale à l’université », tout en entretenan­t des amitiés odieuses avec « Marion Le Pen et Éric Zemmour ». Aux yeux de leurs agresseurs, ces étudiants gaullistes et souveraini­stes signeraien­t le retour du fascisme à l’université, que l’on pensait pourtant en recul depuis Koursk et Stalingrad. Heureuseme­nt, les CRS ont fini par séparer les deux groupes. Bilan des urnes : la Cocarde a rassemblé 20 % des voix, au nez et à la barbe velue des antifas. •

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