Chasses Internationales

Story horlogère Frojo

À la tête de ce groupe familial de création et de distributi­on horlogère-joaillière, Édouard Frojo, de nature optimiste, excelle aussi dans l’art de trouver des solutions à tout !

- Par Nicolas Dembrevill­e

Il faut toujours se réinventer. Édouard Frojo, semble avoir fait sienne cette maxime, revenue au goût de jour, ces temps derniers. Ce dirigeant a repris les commandes, voilà dix ans, du groupe Seline qui chapeaute l’ensemble des marques Frojo. Celles-ci ont pour activité principale, la distributi­on et la création d’horlogerie/joaillerie. L’entreprise évolue sans cesse. Ainsi en 2018, l’enseigne Mademoisel­le Frojo qui propose une sélection de créateurs de “nouvelle-joaillerie” abordable, inventive et raffinée, a-t-elle rejoint la galaxie.

Frojo a aussi compris qu’internet et les réseaux sociaux sont devenus des piliers. « Aujourd’hui, la recherche d’un produit de luxe commence en effet, très en amont sur le Web, me dit-il. Les gens ne passent à la boutique que pour finaliser leur achat. Il est donc indispensa­ble de s’appuyer sur un site institutio­nnel et marchand ».

Un groupe encore familial À Marseille, située rue Grignan, l’enseigne Frojo est très réputée. L’entreprise est tenue par la même famille depuis cinq génération­s! Le coup d’envoi de cette saga de joailliers est donné en 1854, lorsqu’eugenio Frojo, à peine débarqué de son Piémont natal (nord-ouest de l’italie), entre chez Charlet, ici même à Marseille, en tant que chef d’atelier horlogerie. Un siècle et demi plus tard, le groupe familial compte cinq boutiques sur la Cité phocéenne dont une exclusivem­ent dédiée à Rolex, la “marque phare”. Un point de vente à Saint-tropez et un autre à Val-d’isère ont rejoint l’univers Frojo. Tous proposent les meilleures montres Swiss Made : Breguet, Cartier, Jaeger-lecoultre, Blancpain, IWC… « Nous avons gagné la confiance des grandes enseignes qui allaient à Marseille sur la pointe des pieds », se réjouit Édouard Frojo. Il faut dire que la ville a une image un peu canaille, propre à faire fuir les marques de luxe. « Alors, nous avons les rassurés. Nous avons respecté scrupuleus­ement leurs standards en matière de distributi­on et de SAV, notamment. »

Service de palaces Pour faire la différence, l’entreprise propose un service irréprocha­ble. « Nous prenons exemple sur les hôtels de luxe.

Nous voulons être le cinq étoiles de la distributi­on horlogère et joaillière. » La livraison notamment doit fonctionne­r avec une très grande fluidité. « Nous sommes capables de livrer un bijou ou une montre à peu près n’importe où et à n’importe quelle heure. » Afin de corroborer ses propos, il raconte l’histoire d’un bijou se trouvant à Paris mais acheté par un client à Marseille. « L’équipe s’est démenée pour faire “grimper” le précieux bijou dans le jet de son nouveau propriétai­re avant qu’il ne décolle de l’aéroport de Marignane », se remémore-t-il avec enthousias­me.

Détaillant­s mais aussi fabricants Le groupe dessine et fabrique ses propres bijoux joailliers sous les marques Frojo et Charlet. « La dernière enseigne citée fait partie de notre histoire. Elle était assoupie, nous l’avons relancée et remise au goût du jour », se félicite Édouard Frojo. Elle propose des bijoux “intemporel­s revisités”, positionné­s entre 300 et 4 000 euros. Le groupe dispose de son propre atelier de créaédouar­d

tion. « C’est ma femme qui le dirige. Avec son équipe, elle dessine, conçoit et fabrique les bijoux, sur place à Marseille », raconte-t-il, avec un brin de fierté. Dans la famille, la création cela ne date pas d’hier. « Je porte ainsi une montre Frojo en or de 1930. C’est mon arrièregra­nd-père qui l’a fabriquée de ses mains », me confie-t-il avec émotion.

De l’importance des séries limitées « J’ai appris à aimer mon métier de détaillant en le pratiquant. L’horlogerie est un monde de patrimoine. Les marques qui s’en sortent sont celles qui respectent leur histoire, Rolex notamment ». Les enseignes du groupe se démènent par ailleurs pour dénicher des modèles originaux, séduisants. « Je suis contre la standardis­ation des produits. Nous cherchons en permanence à offrir des séries limitées. » Voilà ce qui nous séduit, voilà ce que nous défendons !

Chez Frojo, le service, l’offre produit, la livraison, le SAV sont au top… Cela explique, en partie, le grand succès du groupe. Le reste c’est le talent, l’imaginatio­n, la part du rêve, en somme. ■

3. Boutique mère et boutique principale à Marseille. Les plus belles marques horlogères Swiss Made y sont distribuée­s. 4. Frojo est aussi créateur de bijoux sous les enseignes Frojo et Charlet. Une équipe spécialisé­e les conçoit sur place dans la Cité phocéenne. 5. Chez Frojo, le service après-vente c’est important. La satisfacti­on des clients en dépend.

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Valérie, l’épouse d’édouard, et ses filles. 2
2. Valérie, l’épouse d’édouard, et ses filles. 2
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Roger, Richard et Édouard Frojo. 1
1. Roger, Richard et Édouard Frojo. 1
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