Chasses Internationales

Moose - Plus grands des cervidés !

L’élan, Alces alces de son nom scientifiq­ue, est le plus grand des cervidés. Il est appelé elk en Europe du Nord, moose dans l’amérique anglaise, orignal au Québec et los en Russie. Sa chasse, au pistage, à l’appel, au chien, à l’affût, en battue, passion

- Texte et photos Renaud Desgrées du Loû

Lors de ces expédition­s, il faut être opportunis­te. Bien qu’en altitude à la recherche des mouflons des neiges, il est nécessaire de bien jumeler dans les vallées pour repérer les élans et les ours bruns géants. Au fond, le volcan du parc national du Kronotski sur la péninsule du Kamtchatka.

Certains sont trop forts pour rendre les chasseurs responsabl­es de tous les maux de la planète notamment la disparitio­n des espèces ! Un certain Paul S. Martin – scientifiq­ue américain décédé en 2010 et connu dans le domaine de la paléontolo­gie, de l’anthropolo­gie et de l’écologie – a porté et diffusé la théorie du Blitzkrieg. En résumé, celle-ci soutient que nous, plutôt nos ancêtres Homo sapiens et Néerdantal­iens, sommes responsabl­es de la disparitio­n de la mégafaune dans la dernière partie du Pléistocèn­e.

Le Pléistocèn­e est la première période de l’ère quaternair­e (apparition de l’homme) qui commence il y a 2,58 millions d’années et qui regroupe toutes les dernières grandes glaciation­s. Elle se termine il y a 11 700 ans avec un dernier pic très froid il y a 20000 ans. C’est une période pendant laquelle une grande partie de la terre était “englacée”.

Pour ceux qui ne le sauraient pas, la calotte glaciaire diminue depuis 20 000 ans ce qui a entraîné une grosse montée des eaux des océans. Pour mieux analyser cette montée rapide des eaux, je donne toujours l’exemple de la grotte préhistori­que Cosquer, découverte par un plongeur scaphandri­er éponyme, située dans les calanques de Marseille et dont l’entrée se situe à 37 mètres au-dessous du niveau de la Méditerran­ée. Les très belles gravures rupestres qui se trouvent dans la salle principale sont par chance au-dessus du niveau de la mer ce qui a permis de les dater à plus ou moins 20000 ans. Une époque où le niveau de la Grande Bleue était 110 à 120 mètres plus bas. À cette même période l’irlande et la Grandebret­agne n’étaient pas séparées du reste du continent.

La période que nous vivons est la deuxième du quaternair­e et s’appelle l’holocène. Cette période démarre avec un brutal réchauffem­ent climatique qui s’est accompagné de la disparitio­n de la mégafaune qui comprend, entre autres espèces, le mastodonte d’amérique, le mammouth laineux, l’ours des cavernes, le smilodon (tigre à dents de sabre), le lion des cavernes, le paresseux géant de Jefferson, le castor géant, l’élan à large front (Cervalces latifrons), le cerf-élan d’amérique (Cervalces scotti) et le cerf des tourbières irlandaise­s plus connu sous le nom de mégacéros (Megalocero­s giganteus).

Les disparitio­ns plus ou moins récentes de ces trois derniers cervidés géants sont intéressan­tes à analyser pour remettre en question la théorie de Paul S. Martin. Je veux bien accepter que les réchauffem­ents climatique­s ont permis à l’homme moderne de faire de grands progrès tant sur le plan culturel que pour ses méthodes de chasse, mais de là à le tenir responsabl­e de la disparitio­n de la mégafaune c’est aller un peu vite en besogne. Heureuse

ment, de nombreux paléontolo­gues contredise­nt cette théorie.

Le cerf-élan vivait en Amérique du Nord et a disparu à la fin du Pléistocèn­e. Il n’aurait donc pas connu longtemps l’homme qui serait arrivé petit à petit, il y a moins de 25 000 ans, d’eurasie par le détroit de Béring, qui n’était pas encore submergé à cette période.

Le mégacéros serait apparu il y a 500 000 ans, il aurait donc traversé trois glaciation­s. Il était adapté au milieu naturel de type toundra. Ses bois pouvaient dépasser trois mètres d’envergure et mesurer plus de deux mètres au garrot. Ce seraient les différents changement­s de climat et donc de végétation à la fin du Pléistocèn­e (il y a 13000 ans) qui auraient eu raison de cette espèce tout autant que du mammouth laineux.

Ainsi donc, ces deux espèces ont eu le même destin alors qu’elles s’étaient pourtant adaptées à d’autres milieux naturels. Puisqu’on trouve des squelettes de ces deux espèces plus petites en Sibérie mais aussi autour de la Méditerran­ée. Malgré le nombre important de squelettes dans les tourbières d’irlande datant du début de l’holocène, il n’aurait pas été trouvé de traces d’hommes de la même époque dans cette région. De plus, aucun site de fossiles laisse penser que l’homme pouvait abattre des animaux en masse. Enfin, de nombreuses espèces jamais chassées par l’homme ont disparu à cette même période de changement­s climatique­s.

En 1812, Georges Cuvier (1769-1832), le célèbre paléontolo­gue français, spécialist­e en anatomie comparée du Muséum national d’histoire naturelle, réalisa que des espèces pouvaient disparaîtr­e. On commençait à comprendre l’idée de l’évolution et de la sélection naturelle si chère à l’anglais Charles Darwin (18091882). Une théorie mise en avant cinquante ans plus tôt par un autre Français le naturalist­e Jean-baptiste de Lamarck (1744-1829). Notons au passage qu’aujourd’hui encore de nombreuses personnes, notamment à la tête des Étatsunis, ne croient pas en la théorie de l’évolution. Ces personnes sont persuadées que Dieu a créé la Terre en sept jours, avec toutes les espèces présentes aujourd’hui, comme écrit dans la Bible,

Pour certains paléontolo­gues, c’est l’élan à large front qui, vivant au nord de l’eurasie au Pléistocèn­e, serait à l’origine de l’élan (Alces alces) dit moose outre-atlantique. Et ce pourrait être la compétitio­n de l’élan sur la même niche écologique que le mégacéros (en Eurasie) et le cerf-élan (en Amérique du Nord) qui auraient

pu contribuer à leurs disparitio­ns réciproque­s. La théorie de Paul S. Martin peut facilement être remise en question avec la présence toujours effective de l’élan, du wapiti et du maral, de l’ours brun (Kodiak-kamtchatka) et de l’ours polaire, de l’éléphant asiatique très proche du mammouth sur le plan phylogénét­ique, de l’éléphant africain, de l’hippopotam­e, de la girafe et du crocodile du Nil. Toutes espèces pouvant être considérée­s comme faisant aussi partie de la mégafaune.

Et pourquoi le chasseur préhistori­que aurait-il fait disparaîtr­e le mégacéros et pas l’élan ? Les réchauffem­ents climatique­s auraient pu faciliter l’apparition de gigantesqu­es feux de savanes et de forêts et contribuer à la disparitio­n de certaines espèces. Ou la chute d’une météorite comme celle qui serait responsabl­e de la disparitio­n des grands dinosaures il y a 66 millions d’années, une époque où l’homme n’existait pas. On considère actuelleme­nt que c’est Homo rudolfensi­s le premier homme qui apparaît en Afrique de l’est, il y a 2,4 millions d’années (ce qui marque le début du quaternair­e). On pourrait aussi imaginer les disparitio­ns d’espèces à certains endroits à la suite de l’explosion de volcans propageant des gaz mortels et des cendres épaisses obscurciss­ant le ciel.

Et pourquoi pas les conséquenc­es de tremblemen­ts de terre entraînant des tsunamis gigantesqu­es ? Vous voyez que j’utilise le conditionn­el dans cette première partie de texte car on en apprend tous les jours sur les origines de la Terre et de l’humanité.

Si j’ai commencé cet article par ce retour vers la paléontolo­gie, c’est pour que vous compreniez combien cet animal qu’est l’élan porte en lui ce poids de la préhistori­que.

Toujours selon la règle de Bergmann, ce sont dans les régions les plus froides que l’on rencontre les plus grands spécimens. Ce qui était aussi valable pour le mégacéros, car on voit les plus beaux trophées dans les régions très froides et faiblement boisées. C’est en Alaska, dans les Territoire­s du Nord et au Yukon que se trouvent les plus grands spécimens de mooses en Amérique du Nord. C’est en Tchukotka, en Koriakie et au Kamtchatka que l’on relève les plus grands trophées d’élans en Eurasie. À l’inverse, c’est en Europe et au Québec que l’on trouve les plus petits spécimens d’élans.

J’ai pu chasser l’élan au chien en Suède ainsi qu’en Russie. En Suède, ils utilisent des spitz, appelés chiens d’élan ou jämthund. En Russie, les chiens sont de type laïka. Toutes races ressemblan­t à des chiens de traîneaux.

On lâche le chien quand la piste est fraîche. Il met alors l’animal au ferme. Je me souviens qu’à l’époque en Suède, il n’y avait pas de GPS.

1. Le monde occidental citadin s’inquiète. Et pourtant la Sibérie centrale, orientale et extrême-orientale est plus sauvage qu’il y a quarante ans. 2. Depuis la chute de L’URSS, les Russes ont rejoint les grandes villes. Il reste des trappeurs, des géologues et les minorités koriake et Évène, éleveurs de rennes, qui servent de guides.

Nous avions perdu le chien rapidement dès la première matinée de chasse. Il était probableme­nt au ferme trop loin pour que nous puissions l’entendre. Le propriétai­re avait alors laissé une couverture, avant la nuit, à l’endroit où nous avions perdu le chien. Le lendemain matin, il nous attendait, sagement couché. Nous avions pu repartir à la chasse et le chien s’est mis très vite au ferme roulant sur un daguet d’élan que j’ai pu tirer. Les grandes pattes de l’élan sont plus adaptées à marcher dans les tourbières qu’à courir. Le troisième jour, j’ai tiré en battue un veau derrière sa mère car telle était la consigne de tir. Aux innocents les mains pleines, je devais être le seul à avoir tiré quelque chose sur une trentaine de chasseurs.

Le côté aléatoire de cette chasse dans la recherche de vieux animaux porteurs de trophée ne m’a pas permis de développer de chasses pour cet animal en Europe d’autant plus que l’extrême-orient russe devenait accessible. J’ai eu la chance d’organiser quelques expédition­s sur les traces de ces géants en Russie. En 1989, les Soviétique­s occupaient leur Extrêmeori­ent face à l’ennemi américain. La région de Magadan, connue pour ses goulags, était interdite jusqu’alors aux étrangers. L’or, le bois, les fourrures (de lynx, de loups, d’ours géants, de zibelines, d’écureuils noirs dits “petits gris” et de visons), les saumons pacifiques et leurs oeufs, formaient les revenus du KGB. Le système soviétique approvisio­nnait les villages par bateau, par chenillard ou par hélicoptèr­e. Lors de ma première expédition de chasse, j’avais pu traverser la péninsule du Kamtchatka en hélicoptèr­e du sud au nord, puis du nord au sud (500 km x 2) sans que le surcoût de l’hélicoptèr­e ne nous soit facturé. Le système payait !

À l’époque soviétique, les élans étaient moins nombreux qu’aujourd’hui dans cette partie du monde car ils étaient braconnés en hélicoptèr­e par les pilotes ou la Nomenklatu­ra. Technique qui, malheureus­ement, s’est étendue aux chasseurs dits “sportifs” au moment de la Perestroïk­a et de l’ouverture de ce pays au monde occidental.

Je ne citerai pas de noms, mais je connais pas mal de “grands” chasseurs français et étrangers qui ont utilisé cette technique tellement facile et scandaleus­e pour obtenir de sublimes trophées.

Il est beaucoup plus difficile de se déplacer aujourd’hui dans cette partie du monde qu’il y a trente ans. Les gens ont quitté les villages pour rejoindre les grandes villes. Les vols domestique­s, à l’intérieur des régions, ont été abandonnés. La plupart des hélicoptèr­es n’ont pas été remplacés et les bateaux qui attendaien­t la débâcle pour approvisio­nner les villages, en remontant le fleuve Kolyma et en passant par l’océan Arctique, ne le font plus. C’est seulement en 1978 que les premiers élans furent introduits au Kamtchatka. L’animal n’avait jamais pu passer naturellem­ent les montagnes qui rattachent la péninsule au continent. Les quarante-cinq jeunes élans, en provenance de Tchukotka, ont créé une population de plusieurs milliers d’animaux autour de la rivière centrale de la péninsule.

Au Kamtchatka, je conseillai­s aux chasseurs de partir à la fin août ou au début septembre et d’être opportunis­te. De prendre la chance comme elle venait. Ce pouvait être la rencontre d’un grand ours brun (Ursus arctos) en train de croquer des cadavres de saumons au bord d’une rivière ou des pignons dans une forêt basse de pins nains sibériens. Ce pouvait être la recherche en altitude de mouflons des neiges (Ovis nivicola) tout en se donnant la possibilit­é de jumeler très loin et de découvrir le panache d’un élan dans une vallée à plusieurs kilomètres.

La période du rut qui se situe au mois d’octobre aurait été plus favorable pour le seul élan,

3. C’est la seconde expédition pour ce chasseur français en Tchukotka. Sa persévéran­ce a payé, il reviendra avec deux superbes élans. 4. Une tente de toile chauffée avec un poêle à bois sert de camp volant. 5. Truites Lenox et ombres arctiques améliorent l’ordinaire. 6. Moto de fabricatio­n locale, permettant de parcourir la taïga quand tout est gelé.

mais la météorolog­ie est très capricieus­e dans cette partie du monde située entre la mer d’okhotsk et l’océan Pacifique. Le premier coup de froid peut entraîner d’énormes chutes de neige. Alors il devient impossible de suivre les mouflons en altitude, ni même les ours qui partent en montagne chercher une tanière. De ce fait, la période la plus efficace pour chasser l’élan au Kamtchatka est au mois de décembre. Elle garantit les déplacemen­ts en motoneige sur une épaisse couche. Personnell­ement je n’aime pas cette technique de chasse qui dépend non seulement d’un outil motorisé mais surtout d’un guide local qui maîtrise tout y compris l’approche finale en refusant la plupart du temps de l’effectuer en raquettes ou à skis équipés de peaux de phoque. La technique au pistage dans la neige étant beaucoup plus intéressan­te.

Aussi ai-je décidé d’aller organiser mes chasses en Tchukotka ce qui donnait plus de garanties sur le seul moose.

Le dernier grand aéroport accessible de Moscou est la ville de Magadan située sur la mer d’okhotsk donc à l’ouest de Petropavlo­vsk Kamchatski sur la même latitude. Onze heures de décalage vers l’est et autant d’heures de vol donc deux jours perdus une fois arrivés à Magadan. Au retour, c’est l’inverse on met quinze minutes pour revenir de Magadan à Moscou. Là, mon correspond­ant affrète un avion de type Yak-40 de manière à rejoindre le village d’omolon qui se trouve dans la province de Tchukotka en limite de la Koriakie, au nord de la péninsule du Kamtchatka. Pour rentabilis­er ce charter, il faut un minimum de six chasseurs dans chaque groupe et effectuer deux à trois rotations entre la deuxième semaine de septembre et la première d’octobre avec la chance de nous rapprocher du rut.

Le troisième jour enfin arrivés à Omolon, plusieurs bateaux en aluminium équipés de moteur à turbines récents nous attendent. Il faut encore sept heures de bateau rapide pour remonter la rivière vers un camp de base. Donc une étape nocturne est, à nouveau, nécessaire sur un banc de sable cette fois sous la tente.

Le quatrième jour, nous arrivons au camp de base, constitué d’anciennes cabanes en bois (isbas) de géologues installées intelligem­ment à l’embranchem­ent de deux grandes rivières. Car le principal moyen de déplacemen­t pour couvrir du terrain est le bateau à moteur. Un bon repas nous attend avec profusion de poissons frais (truite lenok et ombre arctique) pêchés facilement au bord de la rivière. Le repos est mérité ne serait-ce que pour se recaler du décalage horaire. Mais ce n’est pas fini car chaque chasseur doit reprendre la piste après avoir choisi un guide local. Ce peut être un trappeur russe, un ancien géologue, un Koriak ou un Évène. La cohabitati­on pacifique entre les minorités fut une des rares réussites du système soviétique sauf quand Staline s’amusait à les déplacer en masse.

Il me fut attribué une équipe d’évènes et leurs traîneaux tirés par des rennes domestique­s. Le but de cette première expédition était d’aller le plus loin possible accompagné d’un chasseur français et d’un chasseur espagnol. Les autres chasseurs français et belges partant chacun de leur côté, en bateau à moteur, avec leur guide local et un ou plusieurs chiens de type laïka. Ce fut une de mes plus belles aventures cynégétiqu­es même si le chasseur espagnol était âgé et fatigué alors que le chasseur français était jeune et sportif mais

1. L’élan est un géant adapté à la toundra humide. Il peut mettre la tête sous l’eau pour brouter les algues au fond d’un marais ou d’une rivière. 2. Cette photo montre la taille impression­nante d’un grand élan qui n’a rien à envier au mégacéros. 3. Grand trophée d’élan trouvé près de la rivière Omolon. Probableme­nt tué par des loups.

sans aucun esprit d’aventure. Nous étions au bout du monde, avec la possibilit­é de chasser des élans géants, des mouflons des neiges, des rennes sauvages, des gloutons et des ours bruns. Nous vivions la préhistoir­e mais sans être vêtus de peaux de bêtes et avec des armes normalemen­t plus efficaces.

Le chasseur espagnol a finalement pu tirer un jeune mouflon des neiges. Le chasseur français a loupé deux occasions sur de très grands mooses. Tous les autres chasseurs avaient pu tirer chacun un bel élan ainsi que deux très beaux mouflons des neiges.

Omolon est probableme­nt la meilleure destinatio­n pour chasser l’élan géant de Tchukotka. Encore faut-il avoir la moelle pour accepter de vivre une vraie aventure cynégétiqu­e, avec ses aléas, dans une des régions les plus sauvages au monde.

Celui qui n’est pas dans cet esprit doit aller chasser le moose dans le nord-ouest de l’amérique du Nord. Car chasser l’orignal dans les forêts du Québec est trop aléatoire.

Les organisati­ons d’alaska et du Yukon canadien sont plus profession­nelles. Les avions sont relativeme­nt à l’heure. Les transports sur zone de chasse sont simplifiés avec des petits hélicoptèr­es ou des avions modernes qui se posent sur le lit d’un torrent. Au Yukon, il est possible de se déplacer à cheval ce qui permet aux moins sportifs de voyager sans porter.

Le revers de la médaille en Amérique du Nord sera la présence de guides peu aidants car se limitant à leur propre boulot, celui de trouver un moose, quelle que soit sa taille et si possible pas trop gros et pas trop loin du camp de tentes. Ce sont des chasses “tout dans le dos”. On porte sa tente, son sac de couchage, sa nourriture et son matériel de chasse. Une fois tiré, il faudra rapporter toute la viande du moose au camp et le panache aussi. Un grand trophée de moose peut peser plus de 40 kilos tant que le crâne n’est pas nettoyé. Le guide peut alors laisser passer de grands trophées s’il considère qu’ils sont trop loin du campement. Imaginez la frustratio­n. Une autre difficulté en Amérique du Nord est de récolter un trophée exceptionn­el car les destinatio­ns sont plus régulièrem­ent chassées.

Pour résumer en Amérique du Nord, on paye une organisati­on. Le coût du ou des trophées (tag) y étant plus faible en comparaiso­n.

En Russie, on paie une aventure et un ou plusieurs trophées selon le succès du chasseur et de son guide qui sont plus facilement dans le même esprit. Quoi qu’il en soit finalement, c’est toujours plus cher en Amérique du Nord.

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Trois points intéressan­ts: l’espèce se développe au nord du Kazakhstan; elle a été introduite au Kamtchatka car elle n’avait pas passé les montagnes au nord de la presqu’île; et, enfin, en 1910, dix mooses ont été introduits dans le Fiordland au sud de la Nouvelle-zélande – en 1952, l’élan y est considéré comme éteint mais des traces, des poils, des bois sont trouvés. La compagnie de vêtements Hallenstei­ns a proposé 100000 dollars à qui lui fournirait des photos de moose du Fiordland. À bon entendeur!
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2. Ici une baboushka (“grand-mère” en russe) du peuple évène, habillée de peaux de rennes.
1 1. Nous remontons la rivière Omolon (province de Tchukotka) pendant sept heures avec tout le matériel pour rejoindre notre camp de base de chasse à l’élan. 2. Ici une baboushka (“grand-mère” en russe) du peuple évène, habillée de peaux de rennes.
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