Chasses Internationales

Les images de Marina Cano

Demandez à cette Espagnole de Cantabrie une destinatio­n, elle choisira un continent. Une inspiratio­n, l’âme sauvage. Une nuance, sa sensibilit­é. Dans un univers d’effusion.

- avec notre partenaire www.beretta.com/fr/store/paris-gallery/ par Éric Lerouge

Nous sommes à la fin août dernier. La canicule bat son plein en Auvergne, mais la nuit porte une très légère brise de la chaîne des Puys. Je m’apprête à achever le très bon roman de Colin Niel, Entre fauves dans un concert de grillons. Sa couverture expose un lion. Celui que vous trouvez à votre droite. Elle retient mon attention depuis que les Éditions du Rouergue m’ont fait parvenir le livre. Je saisis mon smartphone et finis par trouver la page Facebook de Marina Cano, l’auteur de ce cliché. Je la demande en amie. Elle accepte. Via Messenger, je lui adresse en castillan un message en vue de lui proposer un portfolio. Il est déjà tard.

Marina me répond, elle veut en savoir plus. Je trouve les mots, elle a les siens pour me confier qu’elle est touchée que l’on puisse s’intéresser à son travail. Cette timidité, elle la transmute dans ses photos. Force 12 sur l’échelle de Beaufort, ce que l’on appelle la bombe météorolog­ique. Car la fille de Cantabrie, née à Santander au nord-ouest de l’espagne, au bord de l’atlantique, souffle, dans ses clichés, le chaud et le froid. Le calme et la tempête émotionnel­le. La caresse et le coup de tabac. Allez expliquer pourquoi ?

Qu’elle ne change rien ! Elle a saisi comment s’architectu­re la nature et trouve les points d’équilibre sur ses noirs et blancs, ses couleurs, ses contrastes. Son père photograph­e lui a donné le goût de l’image, elle possède aussi celui des autres et de la faune sauvage. Quand elle n’est pas au Botswana, en Afrique du Sud, en Namibie…, elle gravit les pentes des Pics de l’europe ou s’infiltre, à vingt minutes de chez elle, dans la réserve naturelle de Cabárceno, une ancienne de mine de fer à ciel ouvert. Depuis dix ans, elle y dirige aussi des cours

internatio­naux de prise de vue de faune sauvage et de nature. Tout début septembre, elle a juste le temps de m’envoyer quelques photos en haute définition et s’envole pour le Kenya avec un groupe. Je la retrouve trois semaines plus tard. « L’afrique m’hypnotise,

s’exalte-t-elle, je dois repartir. » « Mais avant Marina, tu réponds à mes questions. » Elle s’y prête une nuit entre préparatif­s, classement, sélection de photos. Quatre très beaux livres figurent à son tableau de chasse. De pures merveilles, le dernier, écrit en anglais et en espagnol, s’intitule Alma salvaje, l’“âme sauvage” (lire aussi page 137).

La sienne certaineme­nt. Une de ses photos a déjà fait la couverture du National Geographic qui la publie régulièrem­ent et une autre est entrée dans le carré final du Wildlife Photograph­er of the Year, le prestigieu­x concours du Muséum d’histoire naturelle de Londres et de la BBC Wildlife. « Marina, que recherches-tu chez l’animal ? »

« Ce que nous avons perdu, l’urgence de l’instant, la vie absolue. Chez l’homme, j’aime l’art, chez l’animal son authentici­té. »

Elle avait choisi la musique classique, c’est la photo qui l’a rattrapée. Dans les deux cas, elle était artiste. ■

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Cabárceno (Espagne), 2014.
ci-contre. La tête dans les nuages. Cabárceno (Espagne), 2014.
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À l’arrêt ! Cabárceno (Espagne), 2009. Page de droite, en bas Chez soi.
Masaï Mara, 2019.
Page de droite, en haut À l’arrêt ! Cabárceno (Espagne), 2009. Page de droite, en bas Chez soi. Masaï Mara, 2019.
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Namibie, 2017.
en Le miroir. Cabárceno bas (Espagne), 2016.
ci-contre L’abri protecteur. Namibie, 2017. en Le miroir. Cabárceno bas (Espagne), 2016.
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avec notre partenaire www.beretta.com/fr/store/paris-gallery/
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Une seule fois dans la vie.
Cabárceno (Espagne), 2016.
ci-dessus Une seule fois dans la vie. Cabárceno (Espagne), 2016.
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Masai Mara, 2019.
Page La matriarche. de droite
Masai Mara, 2019.
ci-contre Roi du Mara. Masai Mara, 2019. Page La matriarche. de droite Masai Mara, 2019.
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avec notre partenaire www.beretta.com/fr/store/paris-gallery/ entrer en contact avec Marina Cano internet www.marinacano.com sur
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