À LIRE, À VOIR, À ÉCOUTER…
Vous souvenez-vous quand est né ce petit Indien ?
Bien sûr, après deux ans à faire des Schtroumpfs chez Peyo, j’ai eu l’idée de créer ce petit Sioux parce que j’étais fanatique des Indiens.
Et sur quels critères avezvous imaginé Petit Tonnerre, son inséparable poney ?
Il est venu comme ça, je dessine des chevaux depuis toujours. Mes premiers dessins remontent à l’âge de 5 ans. Le cheval fait partie de ma vie, j’ai eu des chevaux pendant 30 ans, j’ai fait du CSO, du dressage. Et comme les Indiens sont pour moi les meilleurs cavaliers du monde, c’était logique que Yakari ait un petit poney. J’ai aussi fait une série western « Buddy Longway » dans laquelle je mets plusieurs de mes chevaux en scène. Ma vie équestre et ma vie en bande dessinée sont très liées.
Ce nouvel album est un peu différent des précédents ?
D’habitude Yakari a besoin de l’aide de Grand Aigle pour résoudre un problème, cette fois, c’est l’inverse, ce dernier vient chercher Yakari, car un petit aiglon est tombé dans une crevasse le long d’une falaise. Yakari, Tilleul (le castor), Petit Tonnerre vont devoir le sauver.
Les animaux, le rapport à la nature sont très présents dans Yakari.
Tous les petits garçons ont eu envie un jour de parler à leurs animaux, lui, il a la chance de pouvoir le faire, il ne peut que les respecter car il les comprend. C’est un thème qui devient de plus en plus fort pour moi, je vais d’ailleurs réaliser un livre sur les animaux en voie de disparition. La vie, qu’on a le privilège de vivre, on doit la partager avec d’autres êtres vivants qui sont là depuis bien plus longtemps que nous. Je n’ai aucun album où il n’y a pas d’animaux, je suis plus un dessinateur animalier finalement !
Une exposition, un film, la réédition du premier album, un nouvel opus, 2020 est sans conteste une année faste pour Yakari, ce qui réjouit Derib, son créateur : « après 55 ans de vie, il y a un côté miraculeux ! »