Pourquoi j’aime mon cheval de territoire !
SYLVAIN SALAMÉRO
CENTRE DU SOULARAC, ROUMENGOUX (09)
CHEVAUX DE CASTILLON, MÉRENS ET PONEY POTTOK.
Spécialiste de l’équitation d’extérieur, habitué des transhumances dans les Pyrénées, sa région de coeur, Sylvain Salaméro élève plusieurs races de
Ils côtoient au quotidien les races de chevaux de territoire. Éleveurs, valorisateurs et utilisateurs, ils en sont les plus légitimes ambassadeurs.
Et ils en parlent tous avec passion !
chevaux de territoire. « Les mérens, les chevaux de Castillon et les pottoks ont des similitudes. Ils sont rustiques, résistants, ont le pied sûr en montagne. Ce sont des races qui aiment être dehors et qui vivent en troupeaux. Nous les élevons toutes en race pure, ici en Ariège. Tous les chevaux que nous utilisons pour nos activités, nos séjours et nos randonnées sont issus de l’élevage.
Nous avons aussi une section vente qui prend de l’ampleur. De plus en plus de gens nous contactent, dont certains pour l’étranger, pour la Belgique ou l’Allemagne par exemple », développe-t-il. Convaincu des capacités de ses chevaux, qu’il forme et valorise notamment sur les concours PEJET (Parcours d’Excellence du Jeune Equidé de Travail) de la SFET, Sylvain Salaméro fait son maximum pour faire
connaître ces races et leur mode d’élevage au plus grand nombre. « Techniquement, j’ai trouvé que ces races locales étaient peu ou mal valorisées, alors qu’elles sont parfaitement adaptées à une activité d’équitation de loisir en zone rurale. En France, la connaissance des races de territoire est encore balbutiante. Les professionnels ne les valorisent pas assez dans leur structure. Nous sommes trop peu à les utiliser. Alors que ce sont des chevaux pratiques, solides, biens dans leur tête, disposés à aller en extérieur et qui ont une grande longévité. Ils sont aussi liés à une culture française de l’élevage. Cette culture, il faut la faire découvrir.
Pour aller plus loin, il faut que les centres équestres s’intéressent à ces races pures de territoire pour l’équitation de loisir. C’est un vrai enjeu. »
« En France, la connaissance des races de territoire est encore balbutiante.
Les professionnels ne les valorisent pas assez dans leur structure. » SYLVAIN SALMÉRO
NICOLAS PERRAIN
ÉLEVAGE DE L’AUBRAC, CANTOIN (12) CHEVAUX DE RACE AUVERGNE
« Un jour, on m’a proposé de racheter un cheval localement, dans le bassin de la race, en me le présentant comme un cheval du territoire », se souvient Nicolas Perrain. Le passionné d’attelage découvre alors ce qui deviendra officiellement quelques années plus tard, le cheval dit « de race Auvergne », un cheval de loisir rustique à la robe baie. « Les particularités du cheval de race Auvergne sont sa polyvalence, sa taille, sa capacité de traction et de portance. Il est facilement attelé et monté, ce qui fait de lui un cheval idéal pour les familles », commente-t-il. « C’est un cheval qui s’est forgé et s’est adapté à son territoire, et notamment aux variations de température du massif central ». La race s’appuie sur un riche passé. « Historiquement, la région était un bassin d’élevage de chevaux très important. La plupart de ces chevaux étaient destinés à l’armée. Des épreuves étaient même mises en place pour vérifier leurs aptitudes, attelés et montés.
Ils étaient aussi présents auprès des familles, pour des activités de maraîchage ou des petites activités agricoles », confie Nicolas Perrain, devenu depuis éleveur de chevaux Auvergne, en parallèle de son activité professionnelle dans l’attelage.
« Les particularités du cheval de race Auvergne sont sa polyvalence, sa taille, sa capacité de traction et de portance. » NICOLAS PERRAIN