Le Pôle international du cheval de Deauville
Happy Birthday ! Le Pôle international du cheval (Pic) de Deauville vient de fêter ses 10 ans. Avec les hippodromes, l’école de polo et le centre équestre déjà présents, il avait pour vocation de faire de la ville une « capitale du cheval ». Pari tenu.
1 Un projet imaginé dès 1998
Philippe Augier, maire de Deauville depuis 2001, a pensé le projet dès 1998, lorsqu’il était adjoint. « Nous avions deux hippodromes, un centre équestre, une école de polo, mais pas d’équipement sportif. On ne peut pas se prétendre capitale du cheval sans avoir tous les équipements », explique l’élu. Les travaux ont débuté en 2008 avec un budget total de 14 millions d’euros.
2 Le directeur du Pic
Comme il ne connaissait pas le milieu des sports équestres, Philippe Augier a demandé conseil pour trouver le directeur du Pic. « J’ai choisi Antoine Sinniger car c’est un homme complet qui savait aussi bien gérer des chevaux, que faire du managing, gérer un budget, etc. Je n’ai pas été déçu. » Antoine Sinniger a tout de suite accepté. Avant d’arriver au Pic, il s’est occupé de la communication et de la réalisation de spectacles à Saumur pendant 23 ans. Sous-marinier de formation, il a grandi avec les chevaux. Son père, éleveur d’AQPS ne voulait pas qu’il en fasse son métier. « C’est raté », sourit l’intéressé.
3 Une structure unique
« Ce chantier était passionnant », se souvient l’architecte Philippe Guibout. Ce spécialiste des complexes équestres est à l’origine de l’aménagement et de l’architecture du Pic : « la mairie ne voulait pas quelque chose de banal . »
4 Des cours gratuits
Les jeunes Deauvillais de 7-8 ans en cours élémentaire peuvent bénéficier de deux ans d’équitation offerts.
5 Plus de deux millions d’euros de CA
Le Pic a un chiffre d’affaires de 2 350 000 € en 2019. Une grosse partie vient des pensions, précise Antoine Sinniger. 71 boxes, tous occupés, sont réservés aux chevaux de propriétaires. Les rentrées d’argent proviennent également « du poneyclub, des partenariats, des locations d’espaces et d’équipements, des concours », ajoute Philippe Augier. Car « Deauville est une ville de tourisme d’affaires », note le directeur du Pic, ce qui peut amener des entreprises à louer les infrastructures. Le Pic emploie 12 salariés et engendre à son tour des retombées économiques à la ville. Lors des compétitions internationales, les hôtels et restaurants de la ville tournent à plein régime.
6 Base arrière pour les JO 2024
Le Pic sera base arrière pour les JO 2024 de Paris. Les infrastructures, installées sur 8 hectares, s’y prêtent. Le Pic dispose d’un grand manège de 70 m sur 30, avec 600 places dans les gradins. Il communique avec un plus petit manège de 40 sur 20 m. La grande carrière de 6 350 m2 accueille les compétitions. 2 000 personnes peuvent s’installer dans les gradins. Trois autres carrières ainsi qu’une piste de galop sont disponibles pour s’entraîner et s’échauffer. 145 boxes de passage en dur ont été construits dès 2012 pour accueillir les chevaux lors de compétitions.
7 Ambassadeur du polo, discipline phare à Deauville depuis 1890
Le Pic accueille dans ses infrastructures l’école de polo de Deauville et permet l’organisation de tournois l’hiver dans son grand manège. L’été, les tournois se jouent sur herbe, à l’hippodrome de Deauville La Touques. « Il y a une complémentarité entre les deux sites », note Jean Edouard Mazery, président du Deauville international polo club.
8 Collaboration avec les clubs locaux
Quand les clubs ont été au courant du projet, ils se sont méfiés. En « bon voisin », le Pic a l’idée d’ouvrir ses portes aux clubs des environs qui peuvent faire de la préparation de compétition dans les infrastructures ou vendre des cours.
9 L’Académie Delaveau,
Depuis un an, l’Académie Delaveau (fondée par Sabrine et Patrice Delaveau) a pour objectif de former les élèves au sport de haut niveau - ici le saut d’obstacles - tout en leur permettant de poursuivre leurs études .
10 Une synergie de cavaliers de tout niveau
Au Pic, la clientèle est variée. Les cavaliers de l’école d’équitation et les élèves de l’Académie Delaveau côtoient des cavaliers amateurs et professionnels. Certains sont là régulièrement comme Félicie Bertrand ou Clément Boulanger qui loue une quinzaine de box. Le Pic attire et, depuis sa création, des professionnels ou des amateurs investissent dans la région, achètent des propriétés ou des haras. « Je ne sais pas si c’est lié, admet Antoine Sinniger, mais c’est un vrai succès ! »