Au secours ! Mon cheval charge sur les barres
En avant il l’est, droit il l’est presque, mais calme il ne l’est pas du tout. Dès qu’il doit franchir un cavaletti, Pompon accélère comme s’il fallait sauter un mur de deux mètres. Mais comment faire pour qu’il reste serein devant les barres ?
Un cheval qui saute dans le calme saute avec efficacité, sans se fatiguer, sans se faire mal et sans faire tomber les barres. Pour cela (voir CM n°582), arrivant dans la zone d’abord, il estime à quel endroit placer sa battue d’appel et se “redresse”, il se rassemble pour pouvoir ensuite monter son garrot dans la phase ascendante du saut, puis passer son dos au planer. Ceci est permis par une vitesse et une énergie suffisantes dans le galop. Durant un parcours de CSO, la vitesse optimale est celle qui permet au cavalier de garder le contrôle de la direction et au cheval d’aborder son obstacle sur la bonne foulée, dans le bon équilibre et avec la bonne énergie, et donc de sauter avec le minimum d’effort.
Au secours, il faut sauter !
Mais que se passe-t-il quand le cheval va trop vite et charge les barres ? Dans les 3 à 5 dernières foulées avant l’obstacle, il accélère comme s’il prenait la fuite. Le cavalier se contracte, bloque ses mains et ses bras pour tenter de ralentir (souvent sans succès), voire se penche en arrière. Ces défauts d’équilibre et d’action de la part du cavalier vont gêner le cheval pour se préparer et articuler son dos correctement,
Un cheval qui saute dans la contraction permanente aura très rapidement des problèmes physiques et psychologiques
ce qui va générer chez lui de l’appréhension. Il va donc chercher à se débarrasser au plus vite de l’exercice en accélérant encore plus. Un cercle vicieux. Il est bien sûr possible de mettre des embouchures de plus en plus sévères pour contrôler la vitesse. Mais cela ne règle pas le problème de fond, et un cheval qui saute dans la contraction permanente et contre la main du cavalier aura très rapidement des problèmes physiques et psychologiques qui raccourciront drastiquement sa carrière sportive… et le plaisir du cavalier. Mais alors, que changer pour rendre mon cheval plus serein devant les barres ?