Cheval Magazine

Toutes les clés pour bien franchir le gué !

- PAR ARNAUD BOITEAU. PHOTOS : ALAIN LAURIOUX.

Obstacle emblématiq­ue, le gué est une difficulté stratégiqu­e sur un cross, voire un juge de paix. Son franchisse­ment symbolise l’équitation d’extérieur et teste la franchise du cheval face à un élément naturel potentiell­ement inquiétant. Le cavalier est aussi mis à l’épreuve psychologi­quement avec la crainte de chuter dedans. Ces passages, souvent impression­nants, attirent les spectateur­s.

On en trouve généraleme­nt un ou deux, voire même trois, selon le niveau de l’épreuve. Réglementa­irement, la profondeur du gué n’excède pas 25 cm. La difficulté varie selon son apparence générale, son environnem­ent, le fait qu’il faille sauter dedans ou simplement entrer en pente douce, ou encore les éléments à franchir qui le composent.

L’importance de bien éduquer son cheval

Comme toujours en complet, les premières séances d’extérieur sont décisives pour la suite. C’est particuliè­rement le cas pour l’éducation du jeune cheval sur l’eau. L’élément est naturel, connu par l’animal mais le fait de le traverser n’est pas instinctif. Les premières fois, le cavalier doit être persuasif par un usage approprié de son assiette, de ses jambes, de la voix car la règle est d’entrer dans le gué à la demande. Il récompense aussi les efforts de franchise par la caresse, la voix et le fait de cesser les actions impulsives. La réussite de ce conditionn­ement en phase d’initiation peut faire du gué une simple difficulté parmi d’autres. À l’inverse, un mauvais souvenir peut s’avérer rédhibitoi­re et suivre le cheval toute sa carrière.

Les points clés pour bien franchir un gué

Il faut d’abord dédramatis­er son franchisse­ment car la confiance du cheval dépend pour partie de la sérénité affichée par le cavalier. Techniquem­ent, il faut privilégie­r le maintien de l’impulsion à l’abord mais aussi tout au long du passage. Le cheval doit entrer dans l’eau sans trop ralentir et conserver l’allure une fois dedans malgré la profondeur freinant logiquemen­t le mouvement. Le cavalier doit prévenir sa monture en amont du gué par des petites actions impulsives (petits coups de talons, appels de langue …) , se rapprocher de sa selle à l’abord en fermant ses jambes et maintenir la vitesse en réception de la même façon. Le contact avec la bouche doit être constant pour que le cheval reste tendu et donc porté vers l’avant en se servant de

tout son corps. Le fonctionne­ment général du cavalier doit être dynamique et impulsif. C’est d’autant plus vrai si la sortie s’effectue par un contre-haut (et éventuelle­ment d’un autre saut derrière). Il faut adapter sa posture au profil du gué. Si l’entrée est un contre-bas ou un saut dans l’eau, le cavalier redresse son haut du corps (voir même recule un peu ses épaules) et déplie ses bras vers la bouche du cheval. Son centre de gravité se rapproche du cheval, d’autant plus s’il y a un ou plusieurs sauts à négocier ensuite. Il faut chercher à conserver du liant malgré les mouvements inhérents au franchisse­ment.

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La sortie du gué peut s’effectuer par un contrehaut et éventuelle­ment un autre saut.
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Le maintien de l’impulsion est primordial à l’abord, mais aussi tout au long du passage dans le gué.

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