Cheval Magazine

Conso : Bien au chaud pour l’hiver.

- PAR BÉNÉDICTE SIMON.

Équipement indispensa­ble à la mauvaise saison, la couverture se décline en de multiples modèles : séchante, imperméabl­e, chaude, pour l’écurie, pour le pré… Hiver après hiver, les fabricants proposent des produits de plus en plus techniques et ergonomiqu­es pour le confort de nos chevaux.

N’en déplaise aux puristes du cheval au naturel, la couverture est un incontourn­able de la garderobe hivernale, même pour le plus velu des équidés. Ne serait-ce qu’une polaire pour sécher un cheval au retour de balade avant d’être remis au pré. Même si le cheval est en bonne santé, non tondu et vit au pré, il n’est pas à l’abri d’une baisse de forme qui nécessiter­ait de le couvrir. Quant aux chevaux de sport qui vivent au box et/ou sont tondus, la question ne se pose même pas. Ou plutôt si ! Mais la question du choix de modèle, qui est parfois complexe devant l’importance de l’offre.

La note peut vite grimper quand il s’agit de le « rhabiller pour l’hiver ». Depuis la « séchante », ou la simple chemise pour le transport, en passant par la « couette » bien douillette pour le cheval de sport tondu qui vit au box, jusqu’à la couverture que l’on espère toujours (et souvent en vain !) indestruct­ible pour les loulous qui vivent en extérieur à l’année.

Dehors ou dedans ?

L’important est surtout de bien définir ses besoins, de connaître la taille et la morphologi­e de son cheval, l’idéal dans ce cas étant de faire des essais de marques quand on peut s’organiser avec d’autres propriétai­res. Pour le cheval tondu qui vit en box et passe quelques heures au paddock, il n’est peut-être pas nécessaire d’investir dans la top couverture de pré en nylon balistique à 1 600 deniers et plusieurs centaines d’euros… On investira plutôt dans un modèle confortabl­e et léger pour le box, qui ne génère pas ou peu de frottement­s, ne risque pas de blesser au garrot. Et pour les sorties par temps pluvieux, une imperméabl­e d’entrée de gamme pourra suffire. Pour le cheval qui vit au pré, a fortiori en troupeau, avec le risque de chahuts et de coups de dents des copains, on misera plutôt sur la solidité des textiles et leur réelle

imperméabi­lité. Une déchirure sur la croupe est si vite arrivée !

Grammage et deniers…

Pour comprendre et comparer la nature et la qualité des produits, deux notions principale­s sont à connaître. Celles du grammage et des deniers ! Dans le premier cas, il s’agit tout simplement du garnissage qui s’exprime en grammes. Le grammage d’une couverture mesure et indique l’apport en chaleur que celle-ci amènera au cheval. En toute logique plus le grammage est élevé, plus la couverture sera chaude. Une simple chemise imperméabl­e indiquera 0 g, et le grammage évolue ensuite par tranche de 100/150 g pour aller jusqu’à 400 g pour les couverture­s les plus chaudes. La résistance du tissu s’exprime en deniers. Il s’agit d’un rapport entre le poids d’un tissu sur 9 mètres de long : 1200 deniers signifiant 1200 grammes pour 9 mètres de long. Pour résumer, plus le nombre de deniers est élevé, plus le textile est résistant. Ainsi les couverture­s de pré commencent généraleme­nt à 1 000 deniers, 1 200 D le plus souvent, pour aller jusqu’à 1 600.

Multifonct­ions et ergonomie

Les couverture­s ont beaucoup évolué ces dernières années. À commencer par les coupes qui sont de plus en plus souvent montantes sur l’encolure, désignées par l’appellatio­n « high neck ». Ce design réduit voire supprime l’appui sur le garrot et le risque de blessure d’autant. Un modèle bien conçu comprend bien entendu des soufflets d’aisance pour favoriser la liberté de mouvement et des systèmes de fixation sécurisant­s. Les systèmes de « liners » ou de multicouch­es comptent parmi les récentes évolutions. Ainsi, certains fabricants, comme HorseWare ou Felix Buhler entre autres, proposent un seul et même modèle de couverture, dans lequel on peut glisser des couches de différents grammages. Cela évite la superposit­ion qui ajoute du poids (et des fixations) ou d’acheter plusieurs couverture­s. Astucieux. La légèreté des modèles est de plus en plus une qualité mise en avant. Certains, comme Back on Track, ajoutent une dimension « soin » à leurs produits, avec leur textile imprégné de particules de céramique. L’Allemand HKM a eu l’idée de prévoir une barre thermique intégrée au niveau de l’épaule, à l’intérieur de la couverture qui permet de vérifier la chaleur corporelle. Il fallait juste y penser, cela rassurera celles et ceux qui passent leur main sous la couverture trente fois par jour minimum ! Pour les couvrantes d’extérieur, les modèles haut de gamme revendique­nt une résistance à toute épreuve grâce à des textiles spécifique­s, nylon balistique et Teflon par exemple. Sur ce secteur, l’Irlandais Bucas a apporté une innovation majeure avec son modèle Turnout qui peut convenir pour une amplitude thermique allant jusqu’à 16 degrés, grâce à son textile réfléchiss­ant !

L’important est surtout de bien définir ses besoins, de connaître la taille et la morphologi­e de son cheval.

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France