Cheval Magazine

Le (bon) « gardien » du cheval

En ces temps troublés où de sombres individus s’attaquent à nos équidés, il est légitime de se questionne­r sur les responsabi­lités encourues par les propriétai­res, les écuries, les demi-pensionnai­res.

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L’accueil d’un cheval au sein d’une écurie s’analyse en un contrat de dépôt salarié, régi par les articles 1915 et suivants du code civil : « le dépôt, en général, est un acte par lequel on reçoit la chose d’autrui, à la charge de la garder et de la restituer en nature. » Le dépositair­e (l’écurie) est donc responsabl­e - et en règle générale, assuré de tout accident dont serait victime le cheval qui pourrait se blesser ou être blessé accidentel­lement. Il en est tout autre si le cheval est volontaire­ment blessé ou tué car il s’agit là d’un acte pénalement répréhensi­ble, dont l’auteur seul est responsabl­e… encore faut-il que cet auteur, délinquant puisqu’il a commis un délit, soit identifié. En effet, les assurances en responsabi­lité civile profession­nelle ne peuvent garantir les actes délictueux commis volontaire­ment. La règle est évidemment différente pour les responsabi­lités encourues pour les utilisateu­rs du cheval, fondées plus spécifique­ment sur l’article 1243 du code civil : « Le propriétai­re d’un animal, ou celui qui s’en sert, pendant qu’il est à son usage, est responsabl­e du dommage que l’animal a causé, soit que l’animal fût sous sa garde, soit qu’il fût égaré ou échappé. » Il est évidemment, éventuelle­ment, responsabl­e du dommage causé à l’animal. Il s’agit ici d’une des raisons pour lesquelles un contrat est conseillé lors de « demi-pension » pour permettre de prévoir comment les frais vétérinair­es (par exemple) seront répartis entre utilisateu­r et propriétai­re.

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