Leclerc veut s’agrandir et se moderniser
Le propriétaire de l’hypermarché a déposé une demande d’extension de 1 630 m2. Un agrandissement qui, s’il est validé, devrait avoir un impact limité sur les mètres carrés commerciaux de la zone du Parc. Explications.
Lécousse. « À Saint-Hilaire, Vitré, Rennes, partout autour de Fougères, les grandes surfaces se modernisent. Je dois suivre le mouvement. Un magasin qui ne s’adapte pas est un magasin voué à mourir ». Partant de ce constat, Philippe Kreutzer a mûri un projet d’extension de son centre commercial Leclerc de la zone du Parc. Il vient officiellement de déposer un dossier à la préfecture.
La station-service à la place de Sport 2 000
Le chef d’entreprise demande une extension de 1 630 m2. Si le projet est validé, la surface de vente de Leclerc passera, après travaux, de 5 050 à 6 680 m2. Pour autant, la création nette de surface commerciale dans la zone du Parc ne sera que de 256 m2.
La raison ? Philippe Kreutzer a acheté l’enseigne Sport 2 000. Il prévoit de la raser (pour y installer sa station-service) et transposer les 1 374 m2 du magasin de Jacotte Dupont-Labbé dans son projet d’extension. « L’idée du projet est d’améliorer le confort du client et des employés. On va essentiellement travailler sur l’existant », garantit Philippe Kreutzer qui parle de centre « nouvelle génération ». Il prévoit d’élargir toutes ses allées (de 2,20 à 3 m) et surtout la transversale qui passera de 3,8 mà 6 m (8 mètres par endroits) et tous les meubles froids seront équipés de portes. Il ne va pas ouvrir de nouveau rayon mais réorganiser l’existant en doublant, par exemple, l’espace consacré au culturel, à la technique et à la billetterie (697 m2 au lieu des 377 m2 actuels). Enfin, sa galerie commerciale n’accueillera pas de boutique supplémentaire mais le point chaud va s’agrandir de 130 m2.
Création de 16 emplois
Philippe Kreutzer projette d’autres aménagements, ceux-ci non soumis à autorisations : l’extension des réserves (+800 m2) ainsi que des laboratoires de la boucherie, de la boulangerie et de la poissonnerie (+ 350 m2). « L’outil est à saturation. Les salariés ont besoin de plus d’espace », argumente le patron qui veut, en plus du déménagement de la station-service, construire un parking couvert de 126 places mutualisé avec Gédimat. Enfin, le sens de circulation sera modifié (une seule entrée) avec des déplacements sécurisés pour les piétons. Au total, le chef d’entreprise prévoit la création de seize emplois. À l’heure actuelle, 146 personnes (141 équivalents temps plein) travaillent pour l’enseigne. Il y en avait 121 à l’arrivée de Philippe Kreutzer en 2012.
Bernard Marboeuf, maire de Lécousse et président de Fougères agglomération, défend et soutient le projet : « C’est un bon dossier. Un projet raisonnable qui tient compte du contexte local et ne déstabilisera pas les commerces déjà en place dans la zone et à Fougères. Surtout, ce genre de projet permet au Pays de Fougères de rester concurrentiel, en termes d’offre commerciale, vis-à-vis des territoires voisins ». La décision est entre les mains de la CDAC (lire ci-dessous).
Manuel Rodriguez
Dans la galerie on trouve un coiffeur, un fleuriste, un cordonnier, un opticien, un pressing et un point chaud-presse.