Chronique Républicaine

Il a achevé son tour de France en courant

Le Fougerais Kévin Brault a couru près de 4800 km à travers la France en moins de quatre mois. Il nourrit déjà d’autres rêves pour l’avenir.

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Il était peu après 17h, vendredi 15 septembre à Fougères, lorsque Kévin Brault a mis un terme à son défi : réaliser un Tour de France en courant. C’est au pied de l’Oeuvre à la vie, nichée au coeur du Val Nançon, que le sportif fougerais de 21 ans a achevé ses dernières foulées. Parti le 22 mai dernier de Fougères, il a « avalé » près de 4800 km, d’après ses calculs. Soit l’équivalent d’une bonne centaine de marathons en moins de quatre mois.

Symbolique­ment, l’ultime étape de Kévin Brault a imité la première : Fougères - la Baie du Mont Saint-Michel, mais à l’envers. Après avoir sillonné l’Antrainais puis le Coglais, le Fougerais a reçu à Saint-Germain-en-Coglès la visite d’athlètes de l’ASPTT Fougères et de son frère Florian. « On a fait les quinze derniers kilomètres ensemble », raconte Claude Jamard.

Le président du club avait lui même entrepris ce type de défi dans le passé : une course entre Fougères et Bad Münstereif­fel (Allemagne) avec 800 km, mais aussi Paris-Fougères. « J’ai ressenti la même chose, c’est un peu pour cela que j’ai lancé un appel pour que les gens viennent l’accompagne­r, témoigne Claude Jamard. Pour moi, à la fin, ils étaient venus me chercher au Loroux avec toute une équipe. Cela fait vachement de bien quand tu cours tout seul et que, d’un seul coup tout, tout un groupe t’attend, c’est super. Là, c’est costaud ce qu’a fait Kévin. Il a notamment couché dehors pas mal de fois donc ce n’est pas forcément évident. » Florian Brault, un des frères de Kévin, ne cachait pas non plus son admiration : « Franchemen­t, respect ! Moi, je ne l’aurais pas fait personnell­ement. Kevin a toujours été sportif, aventurier. C’est ce qu’il aime et il a raison de faire cela ».

Bientôt le tour du monde ?

Un an après avoir déjà sillonné une partie du pays à pied (2480 km en 80 jours), l’ancien élève de BTS MUC (management des unités commercial­es) du lycée Jean-Baptiste Le Taillandie­r avait choisi de courir dans le sens des aiguilles d’une montre. Après avoir sillonné la Baie du Mont-Saint-Michel, il a pris la direction de Cherbourg, puis Dunkerque, Lille, un détour en Belgique, avant de se diriger vers Strasbourg, les Alpes, un passage en Suisse, puis à Menton, Aubagne, Aix, Montpellie­r, Perpignan, au pied des Pyrénées, avant une remontée par la côte Atlantique, Saint-Nazaire, Lorient, Etel, Saint-Brieuc puis Fougères.

A l’arrivée, Kévin Brault savourait. « C’était une belle expérience, le bilan est sacrément positif. J’ai vécu des grands moments, des hauts, des bas, mais les hauts ont largement compensé les bas. Sur le plan humain, c’est incroyable. J’ai rencontré un tas de personnes. Je me suis découvert moi-même. Cela m’a fait plaisir de faire ces derniers kilomètres avec mes amis et mon frère ».

L’objectif du tour de France de Kévin était également de récolter des dons au profit de l’associatio­n « le petit prince ». Mais cela n’a pas fonctionné comme il l’aurait souhaité. « Je n’ai récolté que 1 % de la somme que je souhaitais récolter, une cinquantai­ne d’euros. Cela m’a appris pas mal de choses. Je pensais que cela allait être un peu plus facile vu ce que je faisais, mais j’ai mal communiqué sur l’événement. Lorsque j’entreprend­rai un autre périple, je saurai ce que je dois faire. »

Cela tombe bien, le Fougerais déborde d’idées pour l’avenir. « J’ai pas mal de projets, il faut mettre cela dans l’ordre : un tour du monde par exemple, d’Europe. J’ai plein de rêves ». Mais, dans l’immédiat, place au repos et à retrouver ses proches.

Benoît FOUQUE

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