Chronique Républicaine

Les Ets Michel, esprit de famille… et de groupe

Les Ets Michel, spécialisé­s dans l’alimentati­on animale, ont soixante-dix ans ! Le groupe né dans le Coglais emploie aujourd’hui 280 personnes.

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Invitation­s et portes ouvertes en juin dernier à Saint Grégoire pour ses clients, fête en interne et course pédestre grand public la semaine prochaine au Châtellier : le groupe Michel fête son anniversai­re à toutes jambes. « Nous sommes une jeune entreprise de 70 ans » sourit Ludovic Michel, directeur administra­tif et financier et responsabl­e du site de Saint-Germain. Avec ses deux frères Matthias (PDG du groupe et responsabl­e du pôle porcs) et Joachim (responsabl­e du pôle volailles), il dirige désormais un groupe de 280 personnes, dont 110 employées dans le site historique de SaintGerma­in-en-Coglès.

Saint-Germain, d’accord. Mais c’est au Châtellier qu’est née l’entreprise, en 1947. Alors agriculteu­r marié à la fille de l’épicier du village, Armandine, Louis Michel créa un petit atelier de mélange de céréales pour animaux. C’était les débuts de l’alimentati­on animale, et le début d’une belle aventure pour la famille MIchel, toujours aujourd’hui propriétai­re de l’entreprise à 100 %.

« Challenger des gros »

Les Ets Michel ouvrirent leur usine de Saint-Germain-enCogles en 1971. Dix ans plus tard Jean-Yves Michel, le fils de Louis, prit les rênes. Trente années de direction d’entreprise qui ont amené l’établissem­ent à devenir un groupe reconnu (330 millions de chiffre d’affaires). Pas un géant, mais un groupe solide regroupant désormais une vingtaine de PME (dont Sérétal, localement). « Challenger des gros, le dernier des privés dans l’univers des coopérativ­es » sourit Ludovic Michel.

« Notre coeur de métier reste bien sûr l’alimentati­on animale et l’organisati­on de la production, pour les porcs, la volaille et les ruminants, poursuit Ludovic Michel. Nous produisons 750 000 tonnes d’aliments par an, dont 280 000 tonnes à Saint-Germain, soit 4 % de la production nationale ». En 2016 le groupe a aussi commercial­isé 25 millions d’animaux.

Dans un contexte difficile pour l’ensemble des activités agricoles et de l’agroalimen­taire, le groupe tire bien son épingle du jeu. Il a réalisé quinze millions d’investisse­ments ces cinq dernières années, sur ses sites d’Yffiniac, Loudéac, Ancenis et Saint-Germain, où quatre milions d’euros ont servi à moderniser l’usine, avec notamment le remplaceme­nt de la mélangeuse et l’installati­on de robots d’ensachage.

D’ITerroir à Magalli

Alimentati­on animale, organisati­on de la production…mais pas que. Le groupe s’est aussi engagé dans la diversific­ation avec ses filiales Nutrifutur­e (gel alimentair­e pour animaux) et Nutrifeed (exportatio­n du savoir faire). Un pôle Grand public a aussi été constitué, avec la création d’ITerroir, un site de recettes de cuisines à partir de produits de terroir, et la marque Magalli. Une belle réussite dans le nouvel univers de la poule domestique ! le Groupe Michel, via un réseau de 220 points de vente en France (des jardinerie­s), a déjà vendu 35 000 poules de trente variétés différente­s, et tout ce qu’il faut pour qu’elles grandissen­t (et pondent) bien.

Le virage vers le bio est d’ailleurs accentué. « C’est l’un des seuls marchés en progressio­n dans la production animale » décrit Ludovic Michel. Le groupe réfléchit à la constructi­on d’une usine d’aliments bio pour poules pondeuses. « Décision envisagée en 2018, pour un équipement que nous voulons installer dans le Coglais ».

La Course du diable

Pour fêter ses 70 ans, Courir au Coglais et l’entreprise organisent une course pédestre, le samedi 30 septembre : la Course du diable. Lire en rubrique Sports. Hervé PITTONI

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