Fougères : les bons JUILLET ET AOÛT. chiffres du tourisme
Au château comme à l’office de tourisme, l’été a été ensoleillé. Campagne de communication, usage d’Internet, labels sont mis en avant.
Au niveau météo l’été n’a pas été fabuleux, mais cela fait plutôt les affaires de Fougères, ville de l’intérieur ! Les indicateurs de la mairie et de l’office de tourisme convergent en effet. Au château, on a dénombré 54 438 passages en juillet et en août (spectacles gratuits compris), soit 15 % de mieux que les étés précédents, déjà positifs.
« Avec, en août, plus de mille visiteurs par jour pendant les trois premières semaines » situe Evelyne Gautier-Le Bail, adjointe au maire chargée du tourisme et du patrimoine : « mais nous n’avons pas attendu l’été pour avoir du monde. Dès avril les indicateurs étaient bons, en juin l’impact des Riches heures a été important, et en septembre les journées du patrimoine ont bien marché ».
A l’office de tourisme, on a totalisé 17 528 passages, soit une hausse de 8, 5 % par rapport à 2016, qui était déjà une année record. « Le 19 août nous avons accueilli 570 personnes » sourit Anne-Sophie Lecoursonnais, la directrice de l’office de tourisme.
D’où viennent ils ?
La tendance des années dernières se confirme : le touriste espagnol est de plus en plus nombreux : 3 700 au château, « pour la première fois devant les Britanniques ». « Les Espagnols profitent largement des lignes aériennes entre Barcelone, Madrid et Rennes » décrit A.-S. Lecoursonnais.
Les visiteurs étrangers représentent plus du tiers des passants dans l’office, mitoyen du théâtre Victor-Hugo. Outre les Espagnols, les Italiens et les Allemands progressent. A l’inverse des Britanniques : « l’effet Brexit et du cours de la Livre sterling ».
Et les Français ? Essentiellement, ce sont des Bretons. A Fougères, leur nombre a doublé cette année ! Viennent ensuite les Ligériens et les habitants d’Ile de France.
Et puis Fougères est une ville très appréciée… des campingcaristes, qui peuvent y trouver deux aires en centre ville (Rocher coupé et Jardin des fêtes), et un terrain de camping agréable. Ce dernier a d’ailleurs progressé de 22 % cet été.
Pourquoi ça marche ?
A la ville, on salue les effets de la campagne de communication. Communication vintage assumée par les élus. Visiblement, le « T’as pas vu Fougères, t’as rien vu » a eu son petit effet. « On peut dire que c’est vieillot, en tout cas ça a marché » confirme Anne-Sophie Lecoursonnais.
Et puis il y a les labels (100 plus beaux détours de France, Ville d’art et d’histoire), les partenariats (Marque Bretagne avec le comité régional de tourisme). « Nous avons peut être profité aussi de la dynamique régionale. Le comité régional de tourisme a beaucoup communiqué sur la LGV… »
Et puis il y a internet. Le nouveau site dédié au château, relayé par une page Facebook, fonctionne bien. « Avec une durée moyenne de visite de 2 minutes 30, ce qui est très long sur ce genre de support » décrit Evelyne Gautier-Le Bail. A la mairie, on est en veille, notamment sur les sites d’évaluation come Trip advisor ou le Petit fûté. Même satisfaction à l’office de tourisme, sur l’usage d’Internet : « 18 752 visites sur notre site en juilet et août, soit + 2, 70 % ».
Beaucoup de passage donc à l’office de tourisme et au château. Mais attention : tous les professionnels du tourisme n’afficheront pas le même sourire. Le bilan sera par exemple plus nuancé chez les hébergeurs, moins favorisé par les tournées d’excursionnistes.
Hervé PITTONI