Chronique Républicaine

Choses vues (et entendues)

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Langues. Parlez vous catalan ? C’est ce qu’ont demandé cet étédes touristes barcelonna­is aux hôtesses de l’office de tourisme qui, hélas pour leurs visiteurs, ne maitrisaie­nt que le castillan. La langue de Madrid, quoi ! « On nous demande aussi régulièrem­ent si on parle breton » sourit Anne-Sophie Lecoursonn­ais. Un jour, une petite fille qui précédait ses parents est ressorti vite fait de l’office pour les empêcher d’entrer : « ici, ils parlent anglais ! »

Où est-on ?. Vieux classique des vacances : le touriste désorienté. « Nous avons eu droit à la demande de réservatio­n de chambre avec vue sur la mer, bien sûr ». Et puis la situation géographiq­ue de Fougères perturbe : « beaucoup de touristes se demandent si’ils sont en Bretagne, en Normandie ou dans les Pays de la Loire… »

Météo. « Oui, on nous reproche parfois le mauvais temps… Un jour où il faisait plus frais une dame est entrée en nous demandant si le chauffage était mis à l’office. Il ne l’était pas, elle est reparti ! Une autre fois des touristes marseillai­s nous ont demandé où trouver des magasins de vêtements. Ils étaent arrivés à l’aéroport de Rennes et, dès la descente d’avion, s’étaient aperçus que cela ne le ferait pas vraiment… »

Services. L’office rend aussi des services, comme la vente de billets de spectacles : « on nous demande du Roland Gérard pour Laurent Gerra, par exemple… Et du Dany Boom ! » On trouve aussi sur place les sacs jaunes du Smictom, pour le tri. « Ils sont devenus parfois des sacs bleus, ou des pochons. Un autre jour une dame nous a demandé la moitié d’un rouleau, faute de place où le ranger chez elle. Une autre nous a dit envoyer son rouleau à Lyon, pour dépanner une amie fougeraise… Quelqu’un voulait même déposer une réclamatio­n parce que ses sacs jaunes sentaient mauvais ».

Grands espaces. Tout est affaire de perspectiv­e, direz-vous. « Des touristes américains voulaient découvrir Fougères, le Mont-Saint-Michel, la Côte d’Emeraude et les châteaux de la Loire… en deux jours. Il a fallu leur expliquer les distances ». Venir en Europe est souvent désorienta­nt pour eux : « voir une commune tous les dix kilomètres, ils trouvaient ça impression­nant et magnifique ! ».

Internet. A l’heure d’internet, on pourrait penser que le touriste arrive surinformé sur son séjour. « Oui et non, nuance Anne-Sophie Lecoursonn­ais. Il y a internet, mais dans les offices nous sommes dans ce qu’on appelle la rassurance. Les personnes ont les infos sur internet, mais ont besoin qu’on leur confirme ces infos ! »

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