Chronique Républicaine

Un patrimoine à la riche histoire

Près de 450 visiteurs ont profité des journées du patrimoine pour découvrir la maison de Chaudeboeu­f et son histoire.

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Dimanche, dans le cadre de la journée Européenne du patrimoine, la Maison Saint-Joseph de Chaudeboeu­f a ouvert ses portes pour la première fois au public. Bernard Chevallier, historien local, membre du club d’histoire locale de Saint-Hilaire des Landes, Jean Gondolle, membre du club d’histoire et mémoire de Saint-Brice-enCoglès et 1er laïc à avoir dirigé l’établissem­ent, l’associatio­n des Amis de Chaudeboeu­f, l’associatio­n Anne Boivent et Stéphanie Burban, animatrice, ont mis en commun leurs cultures et leurs connaissan­ces historique­s afin de faire découvrir aux visiteurs ce beau patrimoine.

Le domaine de Chaudeboeu­f appartenai­t au Comte Henri de la Haye Saint-Hilaire. Le 22 octobre 1816, il épouse Victoire-Renée-Gabrielle Mouësan de la Villirouët à Lamballe, elle est âgée de 25 ans et vient habiter le château de Chaudeboeu­f. Leur union est parfaite, le couple partage son temps entre le château et son appartemen­t rennais. Malheureus­ement le décès du comte en 1825 vient ternir cette belle histoire. Le couple n’avait pas d’enfant et Monsieur de Saint Hilaire laisse toute sa fortune à son épouse. Les mois qui ont suivi le décès de son mari, la comtesse est dans un état de souffrance extrême et un matin elle est éclairée d’une lumière très douce. Elle voit un tableau sans figure qui représente Chaudeboeu­f en établissem­ent de charité.

Ce n’est que 38 ans après la mort du comte qu’elle fait donation du château et ses dépendance­s à la Congrégati­on des soeurs de Rillé qui s’installent au château. Celui-ci devient un hospice pour les pauvres, les déshérités, les vieillards, les infirmes ou les enfants chétifs. La comtesse décède en 1869 et repose au milieu de la chapelle.

Ce n’est qu’en 1937 qu’un cimetière sera ouvert près du château après 50 années de différends avec l’archevêque et le clergé de Saint Sauveur des Landes.

Lors des bombardeme­nts de Fougères en 1944, Chaudeboeu­f accueille les Fougerais qui fuient la guerre. L’établissem­ent est transformé en hôpital où des médecins fougerais opèrent et pratiquent des soins.Aujourd’hui l’établissem­ent accueille un Ehpad, un foyer de vie et un foyer d’accueil médicalisé, il est dirigé par des laïcs, seules trois soeurs de Rillé résident encore au château.

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