Un changement de terme argumenté
Le site internet de l’Assemblée nationale contient l’intégralité du projet de loi relatif à la biodiversité. En voici l’énoncé de l’article 60 qui expose les motivations de changement de terminologie relative aux espèces susceptibles d’être « détruites » : « L’article 60 propose de modifier par voie d’ordonnance le Code de l’environnement et du Code général des collectivités territoriales pour mieux clarifier la notion de “nuisibles” et la remplacer par des termes plus adaptés. Le terme “nuisible”, hérité de l’ancien Code rural et employé dans le Code de l’environnement, est effectivement une version très anthropocentrée autour de certaines formes de la biodiversité et nie la place dans les dynamiques écologiques de toutes les espèces. Elle tend à faire ainsi de l’élimination de certaines espèces un but absolu au mépris de leur participation à certains cycles biologiques ou au principe général de conservation d’une réelle biodiversité. Au contraire, les pratiques actuelles visent à procéder à des régulations de populations sur la base des dégâts réellement occasionnés et des dynamiques propres des espèces concernées. Il est donc proposé de modifier le terme de “nuisibles et malfaisants” en le remplaçant par le terme de “déprédateurs”, terme posant la question de leurs dégâts et non de leur simple existence dans l’écosystème. »