Connaissance de la Chasse

De vous à nous

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Territoire­s : Villahermo­sa, coeur de la Mancha, dans un périmètre de quelques minutes autour de la ville. Séjour effectué du 13 au 14 octobre 2013.

Zone de chasse : * * * *

La plaine de la Mancha est constituée d’un grand plateau agricole, parsemé de petits reliefs. Le territoire de Villahermo­sa se situe dans ces derniers. Sur les collines, la végétation reste rare et aride, à moins qu’elles ne soient plantées d’oliviers ou émaillées de petites parcelles agricoles dévolues pour l’essentiel aux céréales. L’endroit est très dépaysant tout en restant méditerran­éen d’inspiratio­n. La terre rouge se mêle à la blondeur des chaumes ou aux taches vertes des oliveraies pour former un ensemble très agréable à l’oeil. Même s’il faut marcher quelques centaines de mètres pour rejoindre les postes, aucune condition physique particuliè­re n’est exigée des chasseurs. Lorsque le temps est sec, ce qui est la règle générale, la températur­e peut s’élever assez vite dans la journée et atteindre 18 °C, ce qui permet de chasser en chemise en plein hiver…

Gibier & Chasse : * * * *

La perdrix est reine bien entendu, mais il est également possible de tirer occasionne­llement un lièvre ou un lapin, surtout pour les chasses devant soi, et des pigeons en début de saison. De très nombreuses grives étaient présentes le jour de notre arrivée, et curieuseme­nt totalement absentes le lendemain. À la demande, un affût nocturne au sanglier peut être envisagé. La battue reste cependant le mode de chasse emblématiq­ue, avec quatre à cinq traques dans la journée, entrecoupé­es d’une sympathiqu­e pause déjeuner debout, permettant de reprendre des forces et de goûter aux excellents vins locaux.

Guide & Pisteurs : * * * *

L’organisati­on est sans faille. Tous, rabatteurs, placeurs et secretario­s sont des profession­nels qui font le maximum pour que les postés vivent des moments d’exception. Les cavaliers, quand ils sont là, représente­nt un spectacle valant à lui seul le déplacemen­t. Mais la battue à pied, plus lente, permet sans doute de savourer des traques un peu plus longues où le gibier est mieux réparti.

Séjour type : * * * *

La meilleure façon de procéder est d’arriver

le vendredi soir, et de participer à une journée complète de battue le samedi, et une demijourné­e (trois battues) le dimanche. Les chasseurs étrangers peuvent ainsi être rentrés chez eux le dimanche soir. Il est tout à fait envisageab­le de profiter de quelques jours supplément­aires pour chasser devant soi, ou tout simplement pour découvrir la région. Juan-José, Raul et Vanessa sont à cet égard les meilleurs conseils.

Véhicules & Logistique : * * *

Le plus simple est de prendre l’avion jusqu’à Madrid ou Valence puis de louer une voiture. Les routes espagnoles sont sans doute parmi les meilleures du monde et valent d’ailleurs à ce pays, qui s’était endetté à cette fin, de mal traverser la crise économique. On y roule moins vite qu’en France mais dans d’excellente­s conditions de sécurité. 250 kilomètres, soit 2 h 30 de route, séparent l’aéroport de Madrid de Villahermo­sa. Attention cependant de ne pas prendre un avion trop tôt le dimanche soir en cas d’embouteill­ages à Madrid. Prévoyez une petite heure pour dédouaner votre arme au terminal T1.

Hébergemen­t & Prestation­s hôtelières : * * * *

L’auberge du « Raigambé » est une petite merveille de confort, dans une maison du xvie siècle totalement restaurée, et dont les chambres évoquent chacune l’un des épisodes du grand roman de Cervantès. Tenue par une sympathiqu­e famille qui se met en quatre pour vous être agréable, le visiteur y est tout de suite à l’aise et accueilli comme chez des amis. Quant à

la cuisine, elle est irréprocha­ble de fraîcheur et de bon goût.

Tourisme : * *

La traversée de la Mancha peut paraître monotone et c’est cette monotonie qui a rendu fou le « Quichotte ». Il est amusant de suivre ses traces un peu partout, dans le plus petit des nombreux et charmants villages, et de s’imprégner de l’atmosphère héroïque qu’il fait régner dans une contrée toujours douce et agréable à l’oeil. La Méditerran­ée et Valence sont tout près, et les paysages varient rapidement lorsque l’on sort de la plaine.

Points particulie­rs :

La chasse ouvre en septembre mais les grandes battues ne débutent qu’en octobre pour culminer entre décembre et février. Il vaut mieux profiter de la chasse devant soi en début de saison, sachant qu’un très bon chien est indispensa­ble. Il est tout à fait possible de venir sans cartouche et d’en acquérir sur place, en 12 et en 20. Les Espagnols ne descendent pas en dessous, mais l’utilisatio­n de calibres 24 ou 28 à éjecteurs se conçoit parfaiteme­nt car en battue, les distances de tir dépassent rarement 35 mètres, et les bons tireurs de petits calibres doivent pouvoir y passer des moments inoubliabl­es.

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