Tout sur la vision thermique
LE QUANTUM HD38S DE PULSAR
Le Quantum Hd38s de la marque Pulsar est un appareil d’observation infrarouge. Premières impressions d’une nouvelle technologie qui devrait intéresser naturalistes et chasseurs : la vision thermique.
N’avez-vous jamais rêvé d’avoir la faculté stupéfiante de percevoir la chaleur comme vous le faites des couleurs ? Le serpent à sonnette, qui en est pourvu comme d’autres prédateurs, lui, ne rate pas sa cible. Qu’est-ce que la vision thermique ? Toutes les masses (objets) que nous voyons, qu’elles soient naturelles ou artificielles, émettent une énergie dite infrarouge sous forme de chaleur. En détectant les différences de température parfois infimes, ce monoculaire à imagerie thermique révèle ce qui est habituellement invisible à l’oeil humain : les variations de chaleur. Contrairement à d’autres technologies, comme l’amplification de lumière qui nécessite une petite quantité de lumière pour produire une image, l’imagerie thermique permet de voir dans l’obscurité totale. Elle ne nécessite aucune source de lumière et offre un mode de vision opérationnel de nuit comme de jour, dans le brouillard, sous la neige, derrière un rideau de fumée… et aux travers de certains petits obstacles végétaux. Après test, il s’avère que l’appareil est capable de détecter un microrongeur à plus de 50 mètres en le faisant apparaître sous la forme d’une tâche luminescente sur un écran noir et blanc, ou un ragondin en pleine eau à plus de 120 m. « La qualité de l’image se révèle être un facteur important pour accroître l’utilité de ces appareils, précise Sébastien Delfosse, chef de marché chasse et optique chez Gmt Outdoor (lire encadré). La gamme Quantum y répond pleinement puisque nous avons déjà pu observer des bécasses en train de vermiller dans un champ.
La précision des détails de la masse thermique permettant d’identifier l’espèce observée. Dans le cas contraire, vous savez localiser une masse “chaude”, mais vous n’êtes pas certain d’identifier la source ou l’espèce. » Aux vues de ces performances, il est bien évident que cette nouvelle technologie surpasse allègrement par la polyvalence de ses applications la vision par amplification de lumière dite nocturne qui, elle, ne s’avère utile que sur des zones dégagées de végétation sous des conditions nocturnes spécifiques (absence de brume, ciel dégagé a minima). « Ces appareils pourront dès lors trouver une application lors de la pratique de la chasse. S’il est bien entendu qu’ils ne peuvent être couplés avec une arme de chasse, ils
Cette technologie surpasse l’amplification de lumière.
pourront en revanche se révéler utiles lors de la recherche de petit gibier blessé ou mort. Pour des raisons de sécurité, un traqueur sera peut-être rassuré de localiser la position précise d’un sanglier blessé dans un roncier avant de s’y rendre », conclut le professionnel. La question du progrès se heurte de tout temps avec la pratique de la chasse qui, comme toujours, finit plus ou moins rapidement par intégrer dans sa pratique les nouvelles technologies, la géolocalisation étant l’un des derniers exemples. Quand certains jugeront que l’emploi de ces appareils dévoie la chasse, d’autres rétorqueront que l’éthique repose aussi sur la récupération, coûte que coûte, de gibier tiré. À vous de vous faire votre point de vue.