Connaissance de la Chasse

Antilopes : jamais deux sans trois, bizarrerie­s en série

-

Début juin 2014, Paul, son épouse et JeanFranço­is rejoignent le Zimbabwe via Johannesbu­rg pour un premier safari d’une dizaine de jours sur un territoire privé situé en limite du parc national du Matetsi. Il est ensuite prévu que le trio retrouve l’Afrique du Sud, et plus précisémen­t la province du Limpopo, pour poursuivre ses chasses. Au cours de la pause du déjeuner du second jour, Jean-François montre à son ami une actualité intitulée « Le croisé de Nazinga » parue à la page 126 du n°458 de juin de Connaissan­ce de la Chasse. Il est question d’un guib harnaché burkinabé à tête bizarde portant un cornage croisé à son sommet. Paul lit l’article sans y prêter grande attention. C’est seulement son second séjour de chasse en Afrique et il n’a jamais eu l’occasion d’observer le moindre guib. 48 heures plus tard, alors que les deux hommes se retrouvent à nouveau pour déjeuner, Paul annonce qu’il vient de tirer une antilope comme il n’en existe, selon son guide Adrian, qu’une sur un million. Et le chasseur de préciser qu’il s’agit d’un guib et qu’il ressemble étrangemen­t à celui présenté dans le magazine. Afin d’attester ses dires, le chasseur montre les clichés réalisés peu de temps avant. Paul n’en croit pas ses yeux et évoque la chance du débutant. Ce guib de Chobé ressemble étrangemen­t à celui immortalis­é au Burkina Faso par le guide Benjamin Pegeot. Ceci fait dire à Paul que « le croisé de Nazinga avait un cousin au Zimbabwe ». Au terme de leur séjour dans ce pays, la petite équipe rejoint la Rsa et le territoire d’Ingwe Hunting Safaris pour poursuivre ses aventures. Parmi les objectifs de Paul sur ce site, un nyala de forêt et un oryx. La première partie de ses souhaits est exaucée au soir du troisième jour. Retrouvant Jean-François au lodge, il raconte: « Jannie, le PH, m’a dit que c’était un beau, exceptionn­el même car ses cornes se resserrent en haut et viennent presque se toucher. Mais tu sais, les guides exagèrent toujours et tout ce que l’on tire est toujours formidable. » Comme pour son guib, Paul dégaine son appareil photo et fait défiler les images. Jean-François découvre alors admiratif le trophée en question. C’est incontesta­blement une autre tête bizarde aux dimensions très respectabl­es. Afin de respecter le proverbe qui dit « jamais deux sans trois », l’heureux broussard va poursuivre ses exploits dès le lendemain en couchant l’oryx tant désiré. Il s’agit d’une grande femelle dont la coiffe frôle le mètre, belle prise. Mais sa particular­ité est ailleurs. Elle réside dans la forte inclinaiso­n vers l’arrière de ses cornes, un peu, en exagérant, à la manière d’une antilope sable. Récolter trois telles bizarrerie­s au cours d’un même voyage n’est pas commun. Bravo à Paul et merci à Jean-François de nous avoir transmis ce récit.

 ??  ?? Oryx.
Oryx.
 ??  ?? Nyale de forêt.
Nyale de forêt.
 ??  ?? Guib harnaché.
Guib harnaché.

Newspapers in French

Newspapers from France