Beretta 690 Field III
Superposé
Le dernier-né des superposés chasse de Beretta a déjà, avant même d’être présent en armurerie, une lourde responsabilité. Il doit en effet, à lui seul et tout à la fois, incarner le futur des superposés de la marque et remplacer les 687 Silver Pigeon et SV10 Perennia . Si le premier cité a derrière lui une longue carrière et se devait, un jour ou l’autre, d’être ainsi relégué au rayon des « armes anciennes », le second est bien plus récent et sa disparition est sans doute la preuve qu’il n’a pas tout à fait rencontré son public. C’est dire l’importance que revêt ce nouveau fusil pour Beretta. Un 690 qui est, pour simplifier, la version chasse du 692, le fusil de tir dévoilé il y a de cela un peu plus de 24 mois. Voilà sans doute pourquoi vous ne serez sans doute pas surpris devant l’esthétique typique de ce nouveau fusil. Ses formes, sa relime attestent de ses gènes : du 100 % Beretta. Et puis, l’abandon du Perennia, à l’esthétique justement si nouvelle, si éloignée des standards de la firme aux flèches, ne pouvait qu’impliquer un retour aux lignes maison, ces formes connues et reconnues de tous, qui ont fait la signature de la marque et son succès aussi. Pour autant, en y regardant de plus près on découvre plus de rondeurs, plus de découpes curvilignes sur ce fusil que sur les précédentes versions des 600 : sans doute l’effet Perennia malgré tout. C’est d’ailleurs sur ce point que Beretta a insisté en dévoilant ce fusil l’été dernier, « un nouveau modèle élégant et sobre et en même temps empreint de l’histoire de la firme et de ses valeurs ». Ce qui pourrait être traduit par un retour aux fondamentaux, de la marque et de son style, ce que j’évoquais plus haut. La bascule innove tout en nous donnant une fausse impression de déjàvu. On retrouve tous les éléments, toutes les signatures visuelles des fusils Beretta, la bascule basse et étroite en son sommet, les ailerons de canons découpés qui « mordent