Connaissance de la Chasse

Belles émotions et grands buffles

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En janvier 2013, Jean-Luc et Michel, deux amis de longue date, ont fait leurs premiers pas en Afrique de l’Ouest après avoir souvent sillonné auparavant l’Afrique australe. L’objectif principal du duo reste le buffle. Pour les aider à accomplir leur rêve, ils ont fait appel aux services du Français Stéphane Binoist, guide diplômé au Faso qui officie au sein de la compagnie « Safari du Gourma » sur la concession attribuée à Idani Abdoulaye. Dès le premier jour de chasse, dans l’après-midi, l’équipe croise la route d’un troupeau d’environ cinquante têtes. Les deux compères découvrent là leurs premiers buffles. L’émotion est si forte qu’ils en oublient de faire des photos. Une approche est tentée. Les chasseurs parviennen­t à se positionne­r à 40 m mais les hautes pailles interdisen­t d’identifier un bon trophée. Qu’importe, les émotions sont là. Le lendemain, très tôt, alors que les chasseurs sillonnent la zone à la recherche d’indices récents à remonter, ils surprennen­t un couple de chacals. Le canidé fait partie des voeux chers de Michel. Stéphane autorise le tir et le carnivore rejoint bientôt l’arrière du véhicule. Quelques minutes plus tard, un trio de buffles est repéré. Parmi eux, un bon taureau. Une colonne s’élance mais le vent tourne et les espoirs de réussite sont anéantis. Une heure et demie s’écoule avant que de nombreuses traces fraîches soient relevées sur la piste. Une nouvelle chasse débute. Au bout d’une poignée de minutes, le troupeau est en vue, 80 individus environ. Michel est impression­né. Premier pisteur et guide désignent de concert le dernier élément de la troupe. Placé à 50 m, le tireur observe le défilé en attendant l’ordre libérateur. Son coeur bat la chamade. Soudain, Stéphane désigne la cible et annonce : « Quand tu veux ». L’animal marche quand la 375 HH retentit. La balle est bonne mais le guide fait assurer en demandant un second tir alors que le fauve a fait demi-tour. Sévèrement sonné, il se sépare de ses congénères avec un page. 30 m plus loin, le blessé s’effondre. Son compagnon l’abandonne. Le mal-en-point tente de se relever. Deux nouvelles cartouches sont lâchées. La masse est désormais inerte au sol, c’est fini. Michel est aux anges, ses jambes flageolent. Le trophée est magnifique. Mesuré au camp, il affiche 81 cm, exceptionn­el. Au quatrième jour du safari, Jean-Luc vit à son tour les joies de la traque du fauve derrière deux taureaux. Très vite, l’un d’eux manifeste des signes d’inquiétude. Le guide décide donc de laisser derrière lui Michel et une partie de l’équipe afin de se faire plus discret. Peu de temps après une détonation retentit, elle est suivie par deux autres coups très rapprochés puis quelques secondes plus tard par un quatrième. L’affaire se termine bien, fort heureuseme­nt. Mais le binôme a essuyé une charge et le taureau s’est arrêté à une dizaine de mètres des broussards alors qu’il avait déjà trois bonnes balles dans le coffre. La quatrième fut pour le clouer sur place. Grosse frayeur ! Que de souvenirs en si peu de temps. Un phacochère, un babouin, deux cobs de Buffon, un bubale et un redunca nagor ont complété ce joli safari.

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